Le premier ("AZD1222") est développé par l'université d'Oxford en partenariat avec la société britannique AstraZeneca. Dans sa phase 1/2 de test, lors de laquelle 1077 patients ont été suivis entre le 23 avril et le 21 mai, le vaccin a généré "une forte réponse immunitaire" sur le groupe test de 543 patients, ont déclaré les chercheurs lundi. Un groupe contrôle de 534 personnes a reçu quant à lui un vaccin contre un méningocoque.
Le deuxième projet de vaccin ("Ad5-nCoV") développé en Chine et soutenu par l'entreprise chinoise CanSino Biologics, a également produit des résultats encourageants dans un essai randomisé contre placebo, mené en double-aveugle. Ce second vaccin a provoqué une forte réaction en terme d'anticorps chez la plupart des 382 participants testé à deux dosages différents. Le groupe contrôle comprenait 126 personnes.
Les deux essais rapportent des effets secondaires localisés et bénins, mais aucun des deux essais ne relève de problèmes graves, explique une synthèse du Lancet. Les effets secondaires les plus observés ont été de la fièvre, de la fatigue ou des douleurs à l'endroit de l'injection.
Des enjeux énormes
Ces deux vaccins sont basés sur un adénovirus modifié qui ne se réplique pas, ce qui les rend plus sûrs notamment pour les patients fragiles.
Bien qu'encourageants, ces résultats restent préliminaires. Les deux vaccins passent désormais en phase 3, soit des tests à plus large échelle afin d'assurer qu'ils soient efficaces et sans dangers.
Malgré cela, ces résultats étaient très attendus: de nombreux chercheurs et laboratoires dans le monde se livrent à une course contre la montre pour trouver un vaccin sûr et efficace contre le Covid-19. "Si notre vaccin s'avère efficace, c'est une option prometteuse, car ce type de vaccin peut être fabriqué facilement à grande échelle", a commenté Sarah Gilbert, chercheuse à l'université d'Oxford.
>> Le suivi du Lancet sur la recherche de vaccins contre SARS-CoV-2
jop avec ats