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Dépendance aux drogues: avancée genevoise

Le dépistage des drogues est facilité par un test vendu en pharmacie
Les chercheurs comprennent désormais mieux l'addiction
Des chercheurs de l'Université de Genève ont franchi une étape importante dans le traitement des phénomènes d'addiction. Leur découverte pourrait à terme être utile à ceux qui ont de la peine à se passer de drogues telles que la cocaïne.

Publiés par la revue «Science», les travaux conduits à Genève
mettent en lumière la manière dont des substances addictives comme
la cocaïne modifient les mécanismes de perception de la récompense,
indique jeudi le communiqué de l'Université de Genève.

Cercle vicieux

La production de dopamine - substance essentielle dans le
processus d'apprentissage - est accrue artificiellement et le bien
être qu'elle procure pousse l'individu à reproduire le comportement
qui l'a libérée, par exemple une prise de drogue. C'est ce qu'on
appelle l'addiction.



Or c'est le cercle vicieux car la présence massive de dopamine
modifie les mécanismes de transmission de l'information entre les
neurones au sein du système dit de «récompense», ce qui a pour
conséquence une nouvelle hausse de la production de dopamine.

Pas irréversible

La découverte des chercheurs montre pour la première fois que la
modification de ces mécanismes de transmission n'est pas
irréversible. L'équipe genevoise a réussi à rétablir une
neurotransmission normale chez des souris exposées à la cocaïne en
agissant sur les récepteurs dits «post-synaptiques».



Cela ouvre une nouvelle voie dans le traitement de l'addiction,
une maladie qui touche 9 millions de personnes en Europe.



ats/tac

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Se savoir observé pousse à l'altruisme

Se savoir observé change le comportement et pousse à se conduire de façon moins égoïste et plus altruiste, révèle une étude publiée jeudi, également par "Science". Quand la réputation est en jeu, animaux et humains, ont tendance à se montrer plus altruiste parce que seul ce comportement est socialement valorisant, avaient révélé des études antérieures.

Une nouvelle étude menée par l'Institut Max-Planck d'écologie évolutive à Plön et l'Université d'Erfurt a démontré que se savoir observé conduit à la même attitude. Une simple image représentant une paire d'yeux stylisés, sur un écran d'ordinateur par exemple, suffit à changer le comportement. De la même façon, si une paire d'yeux est collée sur une boîte destinée à recueillir des pourboires, les gens se montreront plus généreux que si elle était illustrée par une fleur.

Les chercheurs allemands ont découvert que le cerveau humain est en fait "programmé" pour réagir ainsi. Ils ont montré que les mammifères, les oiseaux et certains poissons, changeaient de comportement s'ils se savaient observés.