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Projet d'ascenseur inédit au Jungfraujoch

Il s'agit de déterminer si le projet est réalisable. [jungfraubahn]
Il s'agit de déterminer si le projet est réalisable. [jungfraubahn]
Les touristes pourront peut-être bientôt accéder au Jungfraujoch (BE) par un ascenseur rapide. Les Chemins de fer de la Jungfrau ont commandé une étude de faisabilité pour ce projet, qui complèterait le train à crémaillère historique.

Une telle liaison, complétant le train à crémaillère historique,
ouvrirait de nouvelles perspectives de croissance et renforcerait
l'attractivité touristique de la région de la Jungfrau, ont indiqué
mardi les Chemins de fer la Jungfrau. Le projet doit éviter de
porter atteinte à des zones de haute montagne préservées jusqu'ici
et inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'étude de faisabilité, confiée à un bureau d'ingénieurs de
Berne, devra montrer si une liaison par tunnel depuis la vallée de
Lauterbrunnen jusqu'au Jungfraujoch - par exemple par un ascenseur
ou un funiculaire - est réalisable et de quelle manière. Cette
liaison rapide de 6 kilomètres, qui serait la plus longue de ce
type au monde, rendrait possible une excursion au Jungfraujoch en
une demi-journée.

Entre 16 et 200 millions de francs

L'entreprise de transport doit encore clarifier différents
points en étroite collaboration avec la région et les associations
et organisations intéressées. Des expertises géologiques seront
notamment nécessaires. Des premiers examens grossiers ont montré
que la roche semble bien se prêter à un tel ouvrage. Une analyse
médicale devra en outre déterminer les conséquences sur la santé
d'une ascension en 12 à 20 minutes de quelque 2600 mètres de
dénivellation - le Jungfraujoch culmine à près de 3500 mètres
d'altitude.



Les coûts du projet son évalués entre 160 et 200 millions de
francs. La question de savoir si l'entreprise recourra à un emprunt
reste ouverte, a indiqué Kathrin Naegeli, porte-parole des Chemins
de fer de la Jungfrau. La société dégage un cash-flow annuel de 40
millions de francs. Les travaux débuteraient au plus tôt dans six
ans.



ats/hof/sun

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Ecologistes sceptiques

La Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage (FP) craint que le projet d'ascenseur entraîne une augmentation de la pression sur le paysage et un accroissement des activités de loisirs dans la région

La fondation craint aussi que la présence de davantage de monde au Jungfraujoch ne nécessite de nouvelles constructions.

Même souci pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), dont un porte-parole a estimé à la télévision alémanique que la limite des capacités est atteinte au Jungfraujoch.

Pro Natura Berne n'a en revanche rien pour l'instant contre ce projet sous-terrain, a dit son directeur Jan Ryser. La région de la Jungfrau est une zone où l'exploitation touristique est déjà relativement forte, fait-il observer.

Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO

Le site naturel Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, s'est agrandi de 50%.

Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco a accepté cet accroissement fin juin 2007 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ainsi que le plan de gestion concernant la zone.