En Suisse, près de 2000 Tesla ont été immatriculées au premier semestre 2020, un net recul par rapport au boom de l'an dernier. Mais les voitures électriques en général ont bien mieux résisté à l'effondrement des ventes de voitures neuves lié à la crise du Covid-19.
À Zwickau, en Allemagne, le coronavirus a précipité l'histoire dans la première usine Volkswagen de production en masse de voitures électriques. Alors qu'avant la crise, en février, on y assemblait encore des Golf à moteur essence et diesel, lors de la remise en route de chaîne de montage, la décision a été prise d'abandonner totalement le thermique.
Tendance profonde
Cette tendance existe également chez d'autres constructeur et se ressent jusqu'aux importateurs suisses, explique jeudi dans le 19h30 le président d'Autosuisse François Launaz. Les chiffres montrent que des modèles polluants sont abandonnés et l'électrique renforcé.
Par ailleurs, cette tendance est profonde et existait avant le Covid-19. Tous le constructeurs se résolvent à développer leur offre électrique, menacés à court terme financièrement, par les normes d'émissions sur le CO2, et à plus long terme dans leur survie, par la peur de manquer le virage électrique.
Le cas Tesla
De son côté la marque Tesla produit des voitures électriques depuis 17 ans seulement, mais l'entreprise vaut déjà plus en bourse que Toyota, numéro un mondial des constructeurs automobiles, bousculant les références classiques du secteur.
En effet, Tesla en produit 20 fois moins de voitures, mais bénéficie d'une valorisation très supérieure. Cette situation ne surprend toutefois pas certains spécialistes. Selon eux, investir dans Tesla est autant un investissement dans l'automobile que dans la technologie et la transition énergétique. Mais d'autres analystes considèrent que le valorisation de cette entreprise est nettement surévaluée.
Pascal Jeannerat/Philippe Lugassy/jop