Modifié

La sonde Phoenix s'est envolée pour Mars

La sonde a décollé de Cap Canaveral, en Floride
La sonde a décollé de Cap Canaveral, en Floride
La NASA a lancé samedi la sonde martienne américaine Phoenix. Elle doit tenter d'y détecter des traces de vie microbienne passée ou présente. Un microscope mis au point par des chercheurs suisses est à son bord.

Une fusée Delta emportant le Phoenix Mars Lander a décollé à
l'heure prévue de Cap Canaveral (Floride), à 5h26 samedi matin
(11h26 heure suisse). Ce lancement était initialement prévu
vendredi mais avait dû être reporté de 24 heures en raison de
mauvaises conditions météorologiques qui avaient retardé les
préparatifs.

Périple de 680 millions de km

La sonde devrait se poser près du pôle nord de Mars autour du 25
mai 2008 au terme d'un périple de 680 millions de kilomètres. La
mission d'un coût de 420 millions de dollars est prévue pour durer
trois mois.



La Nasa compte poser la sonde sur un site plat et dépourvu de
blocs rocheux, à une latitude qui correspondrait sur la Terre à
celle du nord de l'Alaska, et où le robot affrontera des
températures de -73° à - 33° Celsius.

Un "atterrissage" périlleux

Mais se poser sur Mars est difficile, a récemment rappelé Barry
Goldstein, responsable du projet Phoenix. Le taux de réussite est
de 50% sur les 14 missions (russes, américaines, japonaise et
européenne) lancées depuis 1988.



Arrivé sur Mars, Phoenix déploiera un bras articulé de 2,35 mètres
capable de creuser à une profondeur d'un mètre. Une fois ses
panneaux solaires déployés, quinze minutes après l'atterrissage, il
mesurera environ 5,5 mètres de longueur sur 1,5 mètre de
diamètre.



Les scientifiques espèrent que le robot trouvera de la glace, dont
ils supposent la présence dans le sous-sol. Puis il déterminera si
cette eau solide est, ou a été, propice au développement d'une vie
primitive.

Traces d'eau découvertes

Pour de nombreux scientifiques, Mars, aujourd'hui aride et
stérile, était autrefois pourvue d'eau liquide. Des traces sur la
planète rouge prouvent qu'il y eut des océans et des fleuves à sa
surface.



Deux robots mobiles américains, Spirit et Opportunity, qui
explorent Mars depuis 2004, ont trouvé des indices de la présence
d'eau dans le passé martien. En 2002 déjà, la sonde américaine Mars
Odyssey avait détecté de grandes quantités d'hydrogène à la surface
de la planète, signe probable de la présence de glace, enfouie à
moins d'un mètre sous la surface.



agences/tac

Publié Modifié

Un microscope unique et suisse

Le Phoenix Mars Lander transporte avec lui 55 kg d'appareils scientifiques. Parmi les instruments embarqués dans la sonde figure un microscope à force atomique unique mis au point par des chercheurs suisses.

Cet appareil contribuera à l'analyse du sol de Mars et à la recherche d'indices confirmant la présence d'eau.

Le précieux appareil est le premier de ce genre à travailler dans l'espace. Il produira des images avec une résolution et un agrandissement jamais atteints jusqu'ici, a indiqué l'Université de Neuchâtel, qui a participé à son invention.

L'outil devrait donner une information directe et détaillée sur la taille, la forme et la texture de particules de l'atmosphère.