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Les experts planchent sur le climat au Canada

Grâce à un kit, l'énergie solaire est transformée en hydrogène.
Le protocole de Montréal, signé il y a 20 ans, est un succès
Les représentants de 191 pays, dont la Suisse, ont entamé une réunion d'une semaine à Montréal. Ils souhaitent faire d'une pierre deux coups, soit protéger la couche d'ozone tout en luttant contre le réchauffement climatique.

Les pays réunis pour cette conférence du Programme des Nations
unies pour l'environnement (PNUE) vont discuter de l'accélération
de l'élimination de substances chimiques appauvrissant la couche
d'ozone, en s'appuyant sur le succès du protocole de Montréal, dont
ils ont fêté dimanche le 20e anniversaire.

Le traité le plus efficace

Le protocole de Montréal, signé le 16 septembre 1987, est
considéré comme le traité écologique le plus efficace en ayant
réussi à éliminer une bonne partie des substances appauvrissant la
couche d'ozone (SAO), utilisées pour la réfrigération
(réfrigérateurs ou climatiseurs).



"On estime que d'ici 2060, le protocole de Montréal aura permis
d'éviter environ 20 millions de cancers de la peau dans le monde,
plus de 330'000 décès et plus de 129 millions de cas de cataracte",
a déclaré le ministre canadien de l'Environnement John Baird.

Effets doublement bénéfiques

Par ailleurs, chose qui était ignorée au moment de sa signature,
le protocole a aussi eu un effet très positif en matière de lutte
contre le réchauffement climatique. «Un certain nombre de
substances sont dommageables aussi bien pour le climat que pour la
couche d'ozone», a expliqué l'ambassadeur Thomas Kolly, chef du
secteur international de l'Office fédéral de l'environnement
(OFEV).



Ces substances bannies en raison de leur effet sur l'ozone ont
aussi un important pouvoir réchauffant. L'ozone, une molécule issue
de l'oxygène joue un rôle essentiel en filtrant les rayons
ultra-violets B, responsables notamment des cancers de la peau.

Lutte contre les gaz réfrigérants

Le protocole a permis de stopper la production des CFC
(chlorofluorocarbures) utilisés dans les aérosols et la
réfrigération. Et il prévoit que l'utilisation de la deuxième
génération de gaz réfrigérants moins nocive, les HCFC
(hydrochlorofluorocarbures), cessera en 2030, dans les pays
développés, et en 2040 dans les pays en développement (voir
ci-contre). Les HCFC sont également à l'origine
des problèmes liés à la couche d'ozone.



agences/jab

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Réticences de la Chine attendues

L'accélération du calendrier d'élimination des hydrochlorofluorocarbure sera au centre des discussions à Montréal.

L'Union européenne et les Etats-Unis sont favorables à une accélération de l'élimination des HCFC, de même que le Canada hôte de la réunion.

Les experts s'attendent toutefois à des réticences de la part de la Chine.

Grande réunion de l'ONU

La conférence de Montréal précède de quelques jours la réunion de quelque 50 chefs d'Etat et de gouvernement sur le thème du réchauffement climatique à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, en prélude à l'Assemblée générale des Nations unies.