Ce phénomène constitue un signe d'accélération du réchauffement
climatique, selon des scientifiques américains. Cette superficie de
banquise fondue dépasse le précédent record de l'été 2005,
précisent vendredi ces experts du National Snow and Ice Center
(NSIDC) à Boulder (Colorado).
Le recul de la couche de glace sur l'océan arctique, sous l'effet
du réchauffement estival, a apparemment atteint son maximum
dimanche. Depuis, la glace se reforme et s'étend de nouveau sous
l'effet du grand froid arctique qui s'installe alors que le soleil
se couche pendant six mois au pôle Nord et ce partir de
vendredi.
Passage du Nord-Ouest
La retraite des glaces arctiques a été particulièrement
frappante cet été, libérant du côté de l'Alaska des milliers de km2
d'eau. Le fameux Passage du Nord-Ouest à travers l'archipel
canadien qui relie l'Atlantique au Pacifique a ainsi été navigable
pendant des semaines.
Les satellites traquent l'évolution saisonnière de la banquise
polaire depuis 1979, mais plusieurs experts ayant analysé les
archives russes et d'Alaska remontant sur plusieurs décennies ont
indiqué que le recul des glaces arctiques cet été est probablement
sans précédent, même durant la période de réchauffement des années
30.
agences/tai
Une accélération inquiétante
«Il s'agit du plus fort recul des glaces arctiques jamais enregistré», a souligné Walt Meier, un scientifique du NSIDC. «Nous observons une fonte accrue des glaces arctiques depuis 30 ans mais ceci marque réellement une accélération», a-t-il ajouté.