Pour leur étude qui paraît dans les annales de l'Académie
nationale des sciences, les chercheurs ont élevé une espèce de
toutes petites mouches à l'espérance de vie très courte (sod
fly).
Un bocal contenait un groupe témoin, et un autre un groupe placé
en compagnie de mouches plus jeunes, d'une espèce identique mais
vivant plus longtemps.
L'importance des interactions sociales
Les mouches élevées avec leurs cadettes ont vécu en moyenne deux
fois plus longtemps que les autres. Et des tests ont ensuite montré
qu'elles se trouvaient dans un meilleur état physique et étaient
plus à même de survivre à des situations de stress dans leur
environnement que les mouches témoins.
Ces résultats montrent que les interactions sociales avec des
membres plus jeunes de l'espèce ont un effet bénéfique sur le plan
physiologique, au moins pour ces petites mouches, a déclaré le
principal auteur de l'étude, Chun-Fang Wu, professeur de biologie à
l'université de l'Iowa.
afp/ant
Espoir pour Alzheimer ou Parkinson
L'expérience n'a cependant pas permis de comprendre les mécanismes en cause.
Une réponse à cette question pourrait avoir des implications pour la santé humaine, et notamment dans la connaissance des maladies liées à l'âge comme celles de Parkinson, Huntington ou Alzheimer.
"Cette étude montre que l'espérance de vie des "sod flies" est malléable et qu'elle peut être conditionnée par des interactions sociales, ce qui corrobore l'idée que l'environnement social peut avoir un impact bénéfique pour les personnes qui souffrent de maladies neurologiques liées à l'âge", écrivent les auteurs de l'étude.