Lorsqu'elle est activée, l'application "Beacon" permet à
Facebook de suivre les activités et achats des utilisateurs du site
sur l'Internet, et ensuite d'afficher ces données sur les profils
des "amis" figurant dans le réseau de l'internaute, le tout à des
fins publicitaires.
Pétition de protestation
Plus de 65'000 des 55 millions d'utilisateurs de Facebook dans
le monde ont signé une pétition lancée par MoveOn, organisation
américaine pour la défense des droits civils, pour protester contre
"Beacon", dispositif mis en place il y a un mois et vu comme une
intrusion dans leur vie privée.
Mercredi, le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté ses
excuses et annoncé que l'application pourrait être désactivée.
"Nous avons fait beaucoup d'erreurs en mettant en place ce
dispositif, mais nous en avons fait encore plus dans la manière
dont nous l'avons géré", a-t-il déclaré sur le blog du site
communautaire. "Nous avons simplement fait du mauvais travail avec
cette application, et je présente mes excuses".
Critiques régulières
Facebook fait régulièrement l'objet de critiques pour ses
atteintes à la vie privée dans sa recherche de cibles pour les
publicitaires.
Il y a 15 mois, Mark Zuckerberg, 23 ans, avait déjà dû faire face
à un tollé suite à la mise en place de l'application "news feed",
système d'alerte sur l'actualité et les mises à jour de
l'internaute installé sur sa page, et auquel ont accès ses
"amis".
Facebook avait alors offert à ses utilisateurs la possibilité de
rendre leurs activités publiques ou non. Mais le système reste
activé par défaut.
afp/tac
50 millions de membres
Facebook, né début 2004 et qui a franchi cet automne la barre des 50 millions de membres, est le 2e site de socialisation le plus populaire de monde.
Son rival MySpace compte plus de 100 millions de membres.
Microsoft a acquis en octobre 1,6% de Facebook pour 240 millions de dollars, ce qui valorise le site au montant astronomique de 15 milliards de dollars.
Sécurité menacée?
MySpace ou Facebook posent des risques pour la sécurité des utilisateurs, selon une récente étude britannique. Un quart des 10,8 millions d'utilisateurs anglais de ces sites révèlent des informations sensibles sur leurs "profils" en ligne comme leurs coordonnées ou leur date de naissance.
Parmi les 18-24 ans, 34% des utilisateurs de ces sites révèlent des informations susceptibles d'être utilisées à des fins criminelles. "Votre date de naissance et l'endroit où vous vivez est suffisant pour que quelqu'un obtienne une carte bancaire à votre nom", a noté un expert.