"Avec l’obligation de se masquer dans les lieux publics, je me fais un peu moins harceler dans la rue", raconte Lola, 27 ans. "C’est comme si l’anonymat que donnait le masque me protégeait un peu de ce genre de regard. Je ne m’y attendais pas du tout."
Autre constat, en période Covid, les achats de produits de maquillage ont beaucoup diminué - notamment la vente de rouge à lèvres -, faisant vraisemblablement gagner du terrain au mouvement #nomakeup. Une occasion pour s’affranchir des injonctions de beauté ? Le masque, un outil libérateur ?
Pas vraiment, selon Amélie Tehel, doctorante en sciences de l’information et de la communication, qui travaille sur le thème du corps en rapport aux normes. Certes, ce bout de tissu représente une véritable "bulle de respiration pour les personnes qui désirent dissimuler des complexes, et ce dans une société où on favorise à ce point l’apparence". Mais attention, car cette bulle ne serait que temporaire.
Juliane Roncoroni