La conférence de Bali rassemble des gouvernements du monde
entier. Quelque 10'000 personnes (participants, activistes et
journalistes) de 190 pays se sont rassemblées.
Cette conférence doit permettre de tracer une feuille de route
de négociations pour prolonger le protocole de Kyoto sur la
réduction des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement
climatique.
De grandes attentes
"Les attentes du public sont grandes. Les
yeux du monde sont tournés vers vous", a déclaré aux délégués
internationaux le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur
les changements climatiques, Yvo de Boer.
"Le résultat de cette conférence déterminera, à un certain degré,
si Bali et d'autres sites vulnérables sont destinés à devenir des
paradis perdus", a-t-il ajouté. Le réchauffement climatique menace
notamment l'Indonésie, archipel qui pourrait perdre 2000 îles en
cas de montée des océans.
Trois décisions espérées
Yvo de Boer a indiqué dimanche espérer à Bali une triple
décision: premièrement le lancement de négociations sur l'après
protocole de Kyoto, deuxièmement un calendrier pour ces
négociations et troisièmement une date pour les conclure.
La conférence de Bali intervient alors que les émissions mondiales
de gaz à effet de serre approchent des niveaux record. Les
scientifiques recommandent de les diviser par deux d'ici à 2050
(80% pour les pays industrialisés) pour limiter le réchauffement à
2 degrés et garder une planète gérable.
agences/boi
L'Australie va ratifier Kyoto
Quelques heures après la cérémonie de son investiture, le nouveau gouvernement australien a signé des documents en vue de la ratification du protocole de Kyoto.
Le nouvel exécutif a déclaré que ce geste constituait la première mesure de son gouvernement, qui a mis fin le 24 novembre à 11 ans de règne des conservateurs.
Le Premier ministre Kevin Rudd, qui doit participer la semaine prochaine à la conférence de Bali, avait placé sa campagne sous le signe du réchauffement climatique.
Parmi les promesses électorales figurait une rapide signature du protocole de Kyoto que l'Australie refusait jusqu'à présent de ratifier.
Après la ratification par l'Australie, les Etats-Unis sont désormais le dernier grand pays développé à n'avoir pas ratifié le protocole de Kyoto.
Le protocole de Kyoto est "l'accord qui va le plus loin sur la question de l'environnement et du développement durable", a assuré Kevin Rudd.