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Mystère: 5% des OVNI sont non expliqués

C'est le 3e cercle à apparaître mystérieusement en juillet
Le "crop circle" du Chalet à Gobet (VD) est apparu cet été
Plusieurs pilotes militaires et civils ont témoigné lundi à Washington pour raconter leur rencontre avec des OVNI. Ils espèrent ainsi inciter les autorités à prendre au sérieux ces phénomènes inexpliqués, souvent tournés en dérision.

«Rien dans mon entraînement ne m'avait préparé à cela», assure
James Penniston, officier retraité de l'armée de l'Air américaine.
Il raconte avoir vu et touché «un vaisseau triangulaire, illuminé
de bleu et de jaune», qui était posé dans une forêt attenante à une
base aérienne britannique à Woodbridge en 1980. L'objet volant non
identifié (OVNI) «était chaud au toucher et avait une texture
métallique. L'un des côtés était couvert de symboles dont le plus
grand était un triangle», raconte-t-il.



«La lumière s'est intensifiée (...), le vaisseau a décollé du sol
sans bruit ni mouvement d'air et est parti incroyablement vite»,
devant plus de 80 personnes de la base. «Dans mon carnet, j'ai
écrit 'vitesse: impossible'».

Sérieuses investigations demandées

James Penniston fait partie d'un panel international d'une
vingtaine de pilotes et de scientifiques, signataires d'une
pétition réclamant de sérieuses investigations sur ce sujet.



«Que le gouvernement américain arrête de perpétuer le mythe selon
lequel il existe une explication conventionnelle à tous les
phénomènes d'OVNI. Notre pays doit rouvrir l'enquête», a déclaré
lors d'une conférence de presse Fife Symington, ex-gouverneur
d'Arizona lui-même témoin d'un OVNI en 1997.



Plus généralement, «pour des raisons de sûreté nationale et de
sécurité aérienne, chaque pays devrait s'efforcer d'identifier tout
objet circulant dans son espace aérien», soulignent ces
personnalités. «Malheureusement, le sujet des OVNI a été contaminé
par de fausses informations, fournies aux médias par des personnes
non qualifiées», déplore Rodrigo Bravo, un expert de l'armée de
l'Air chilienne.

Danger pour les opérations

Pourtant, «l'un de nos plus illustres cas, en 1988, a montré que
les OVNI pouvaient être un danger pour les opérations aériennes: un
B737 en approche finale à Puerto Montt (sud) s'est retrouvé face à
une grande lumière blanche entourée de vert et de rouge qui fonçait
sur lui, et le pilote a dû faire un virage serré à gauche pour
éviter une collision».



Lundi, les pilotes présents à Washington rivalisaient d'anecdotes
tout aussi saisissantes (voir ci-contre), pour le
plus grand plaisir des «croyants» dans la salle. John Callahan,
découragé d'enquêter sur un OVNI repéré au-dessus de l'Alaska en
1987. «Quand j'ai demandé au responsable de la CIA ce qu'il en
pensait, il m'a dit 'C'est bien un OVNI, mais on ne peut pas le
dire au public américain, il paniquerait'», raconte-t-il.



Le phénomène est pourtant bien réel, selon Nick Pope, ancien du
ministère britannique de la Défense: Sur les 10 000 signalements
reçus par le gouvernement britannique depuis 1950, «la plupart des
OVNI se sont révélés être des avions, des satellites et des
météorites. Mais dans 5% des cas, aucune explication n'a pu être
établie».



afp/bri

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Différents témoignages

En 1976, Parviz Jafari, ex-pilote de chasse iranien, a tenté en vain d'attaquer à bord de son F-4 «un objet clignotant de lumières rouge, orange et bleu clair», au-dessus de Téhéran. Mais «dès que je m'approchais trop, mon armement était coincé et ma radio brouillée», se souvient-il.

Ancien commandant de bord d'Air France, Jean-Charles Duboc assure lui avoir observé «un OVNI près de Paris, pendant un vol Nice-Londres, qui ressemblait à un énorme disque, d'environ 300 mètres de diamètre» et qui a laissé une signature radar.

Mais «comme toutes les compagnies aériennes, Air France est soucieuse de son image. C'était très dur d'aborder le sujet», affirme-t-il. «Qui croit aux OVNI ? C'est l'attitude systématique de la FAA», l'autorité américaine de l'aviation civile, assure un de ses anciens cadres, John Callahan.