L'étude de l'agence nationale australienne pour la recherche CSIRO indique également que la quantité de ces minuscules substances polluantes est 25 fois supérieure à celle dont faisait état les précédentes études.
Pour cette évaluation mondiale, la CSIRO a fait appel à un robot sous-marin qui a prélevé, jusqu'à 3000 mètres de profondeur, des échantillons sur des sites situés au large des côtes du sud de l'Australie.
Les déchets flottants se décomposent
"Nos recherches ont montré que l'océan profond est un puits pour les microplastiques", a affirmé Denise Hardesty, la principale chercheuse de cette étude. "Nous avons été étonnés d'en observer des quantités élevées dans un endroit aussi éloigné".
Selon les scientifiques, qui ont publié leurs conclusions dans la revue Frontiers in Marine Science, dans les zones où les déchets flottant sont plus nombreux, il y a généralement d'avantage de fragments de microplastique dans le fond marin. "La pollution plastique qui finit dans l'océan se dégrade et se décompose pour finir en microplastiques. Les résultats montrent donc que les microplastiques s'enfoncent effectivement au fond de l'océan", a résumé Justine Barrett, qui a dirigé cette étude.
Réduire la quantité de déchets
Denise Hardesty Hardesty appelle à la mise en oeuvre en urgence de mesures destinées à trouver des solutions face à la pollution marine plastique, qui affecte les écosystèmes, la faune et la santé humaine.
"Le gouvernement, l'industrie et la population doivent travailler ensemble pour réduire de manière significative la quantité de déchets que nous voyons le long de nos plages et dans nos océans", a-t-elle souligné.
ats/vic