Cancer de la peau: la Suisse mauvaise élève
La Suisse détient une médaille d'argent européenne dont elle se passerait bien: celle du taux de cancer de la peau. Pour faire échec à cette maladie, des dépistages gratuits auront lieu lundi prochain dans toute la Suisse.
Des dermatologues examineront gratuitement grains de beauté et
taches suspectes, a indiqué mardi la Ligue suisse contre le cancer
dans sa documentation de presse. Cette action a lieu à l'occasion
de la troisième édition de la journée nationale du cancer de la
peau.
L'an passé, 150 dermatologues ont participé à ces dépistages,
examinant gratuitement plus de 8000 personnes. Ils ont découvert
plus de 230 mélanomes probables et près d'une personne sur cinq
présentait au moins une lésion suspecte requérant d'autres
examens.
Public masculin visé
Traité à un stade peu avancé, un cancer de la peau offre de
bonnes chances de guérison. Les femmes sont plus nombreuses à
développer un mélanome mais les hommes en meurent plus souvent, car
ils attendent trop longtemps avant de faire examiner une tache
suspecte.
Cette année, la campagne vise donc le public masculin, a souligné
le professeur Thomas Cerny, président de la Ligue suisse contre le
cancer. Il faut montrer régulièrement sa peau à un dermatologue,
conseille la Ligue. Si un nouveau grain de beauté grossit
rapidement, si une tache change de taille, de couleur ou de forme,
ou lorsqu'un grain de beauté s'enflamme, démange, fait mal ou
saigne, il faut consulter le plus vite possible, conseillent les
organisateurs de la journée.
ats/as
Publié Modifié
15'000 cas par an
La Suisse compte quelque 15'000 cas de cancer de la peau par an, dont 250 sont mortels. Seule la Norvège fait pire.
Pour la prévention, il s'agit en particulier d'éviter les coups de soleil à répétition et l'exposition à un rayonnement solaire intense.
La journée nationale du cancer de la peau aura lieu simultanément dans 17 pays d'Europe.
En Suisse, elle est organisée par la Ligue contre le cancer, la Société suisse de dermatologie et de vénérologie, et l'Office fédéral de la santé publique.