Les scientifiques ont montré que les singes sont eux aussi capables de reconnaître des règles dans des constructions linguistiques complexes.
Pour cette recherche, l'équipe de Simon Townsend (Institut de linguistique comparée de l'Université de Zurich) a créé une grammaire permettant de composer des phrases avec des sons plutôt qu'avec des mots. Cela permet de comparer les capacités d'espèces qui n'ont pas de système de communication commun.
Après une période d'apprentissage, différentes phrases et juxtapositions ont été soumises à trois espèces de primates: des ouistitis à toupets blancs, des chimpanzés et des humains. Certaines contenaient des erreurs grammaticales.
Singes capables de détecter les fautes
Résultat: les trois espèces ont été capables de repérer les fautes. Les humains en faisaient part directement, tandis que chez les singes cela se traduisait par de la perplexité et des changements de comportement.
Les scientifiques en déduisent que cette capacité est vraisemblablement largement répandue chez les primates. Elle serait en outre apparue il y a au moins 40 millions d'années, date à laquelle la branche des singes du Nouveau Monde - comme le ouistiti - s'est séparée de l'arbre généalogique de l'être humain.
Des chercheurs américains et allemands ont également participé à ces travaux publiés dans la revue Science Advances, a indiqué l'UZH mercredi dans un communiqué.
ats/oang