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Deux femmes et un homme pour un embryon

La méthode médicamenteuse est la plus pratiquée pour avorter
Un embryon créé à partir de 2 femmes et d'un homme: inédit!
Des chercheurs britanniques ont créé un embryon humain en incorporant l'ADN de deux femmes et d'un homme. Cette première scientifique pourrait permettre de lutter contre la transmission de maladies génétiques à l'enfant.

Des chercheurs de l'université de Newcastle (nord de
l'Angleterre) ont utilisé dix embryons qui n'étaient pas
utilisables pour la fécondation in vitro, et ont remplacé les
mitochondries (de minuscules organismes intracellulaires)
défectueuses de la mère avec des cellules saines venant d'une
donneuse. Les embryons se sont développés pendant cinq jours, et
l'un d'entre eux a été transplanté avec succès.

Les mitochondries jouent un rôle vital dans le corps pour son
alimentation en énergie, mais si elles sont endommagées elles
peuvent générer une série de maladies neuromusculaires, des
maladies du foie, la surdité, des attaques ou la cécité.

Prévenir de maladies graves

"Ces recherches visent à soigner et prévenir une série de
maladies pas très courantes mais très graves qui touchent le
système nerveux et les muscles", a expliqué le professeur Patrick
Chinnery, neurogénéticien. Dans beaucoup de cas, ces maladies "sont
mortelles et ne peuvent être soignées. Le but est de développer des
façons d'éviter qu'elles soient transmises de la mère à
l'enfant".



Le remplacement de mitochondries défectueuses pourrait devenir une
opération de routine effectuée lors des fécondations in vitro,
souligne-t-il. Le professeur Chinnery estime que ce traitement
pourrait être proposé aux familles d'ici 10 ans.



Le scientifique a souligné que le bébé issu d'un tel embryon
n'héritera que des caractéristiques de son père et de sa mère, et
que les mitochondries transplantées n'auront aucun effet sur la
personnalité ou l'apparence de l'enfant.



afp/sun

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Avancée non encore publiée

Cette avancée a été présentée à Londres la semaine dernière lors d'un débat à la Chambre des Lords, mais n'a pas encore fait l'objet d'une publication scientifique, a indiqué mardi l'Université de Newcastle.

Josephine Quintavelle, membre du groupe de pression Comment on Reproductive Ethics, antiavortement et défendant le "droit à la vie", a dénoncé ces recherches, "estimant qu'il s'agissait d'une avancée très risquée et dangereuse"