Dans le cadre d'une campagne du Centre d'information pour la
prévention du tabagisme (CIPRET) - Valais, 1500 badges capteurs de
nicotine ont été distribués à la population début 2007. Six mois
plus tard, environ 630 ont été retournés pour analyse, peut-on lire
mercredi dans la «Revue médicale suisse».
Pratiquement tous les porteurs de badges ont été exposés à la
fumée passive: 5,7% faiblement (moins de 0,2
équivalent-cigarette/jour), le reste plus ou moins fortement, avec
des doses allant de 12 équivalents-cigarettes à plus de 10 par
jour. Les secteurs de très forte exposition sont sans surprise les
cafés, bars et discothèques avec des doses situées entre 15 et 38
équivalents-cigarettes.
Quantifier l'exposition à la fumée
L'échantillon de porteurs de badges comprenait 298 femmes et 299
hommes dont l'âge s'échelonne de trois mois à 82 ans. Vingt-six
badges ont en outre été placés dans des endroits fixes, une chambre
ou un bureau par exemple. L'étude a été menée par l'Institut
universitaire romand de santé au travail, à Lausanne.
Les chercheurs ne cachent pas que leur objectif était de
«quantifier scientifiquement l'exposition de la population à la
fumée passive afin de faciliter les décisions d'interdiction de
fumer dans les bâtiments publics, en particulier ceux de la
restauration et de l'hôtellerie».
ats/sun
Débat en Valais
Le Grand Conseil valaisan a accepté mercredi d'entrer en matière sur la loi sur la santé en proposant divers amendements.
Parmi ceux-ci figure l'introduction de mesures contre la fumée passive dans les établissements publics.
En automne, le National avait fixé plusieurs exceptions dans la loi bannissant la fumée des lieux publics. Déçus de ce "manque de courage", des députés PDC valaisans ont proposé l'introduction d'articles sur la fumée passive.
Le Valais pourrait ainsi bientôt rejoindre le Tessin parmi les cantons restrictifs en la matière. Et Genève en cas de oui en votation le 24 février.