Les 20 millions de francs serviront entre autres à finaliser la certification du système de propulsion électrique, système constitué d'un moteur et de batteries. Ils permettront aussi de passer d'une trentaine d'ingénieurs, gravitant autour du projet, à "une cinquantaine dès 2022", a indiqué André Borschberg, ancien CEO et pilote de Solar Impulse, et cofondateur et président de H55.
Cette certification est "un élément essentiel pour pouvoir voler. Elle démontre notamment que la technologie est sûre et fiable", poursuit André Borschberg. Elle est attendue pour 2022, soit dans moins de 18 mois.
Une fois le sésame en poche, l'avion, destiné à la formation des pilotes, sera mis à la disposition des écoles d'aviation. Le projet accuse six mois de retard. Cela s'explique par le rajout d'un "élément important dans le contrôleur du moteur", explique le cofondateur et président de H55.
Subvention cantonale
Sur les 20 millions de francs levés, quinze proviennent d'une augmentation de capital souscrite par les actionnaires de la société et par de nouveaux investisseurs basés en Suisse et dans la Silicon Valley. Les cinq millions restants sont une subvention octroyée par l'Etat du Valais.
En 2018, une première levée de fonds de cinq millions de francs avait permis à H55 de développer le système de propulsion électrique et de faire voler l'avion pour la première fois en juin 2019 dans le ciel valaisan. Depuis, l'appareil fabriqué par la société tchèque BRM Aero et équipé du système développé par H55 a effectué "des dizaines de vols" permettant notamment de mesurer ses performances.
H55, spin-off de Solar Impulse, développe des moteurs électriques, des batteries, des systèmes de gestion et de contrôle et des interfaces avec le pilote. Elle est basée sur trois sites à Sion, dont un à l'aéroport.
ats/avjo