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Journée internationale contre le nucléaire

A Genève, les manifestants ont entouré l'OMS
A Genève, les manifestants ont entouré l'OMS
Plusieurs manifestations ont eu lieu en Europe samedi à l'occasion de la Journée internationale contre le nucléaire. L'Ukraine a rendu hommage aux victimes de l'accident de la centrale de Tchernobyl, il y a 22 ans.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une centaine d'Ukrainiens,
dont le président Viktor Iouchtchenko, ont déposé des gerbes devant
un monument aux victimes de Tchernobyl à Kiev et allumé des cierges
lors d'un office religieux.

"La catastrophe de Tchernobyl est devenue planétaire et continue
jusqu'à maintenant à faire des dégâts sur la santé des gens et
l'environnement", a souligné le ministère ukrainien de la
Santé.

"Economisez l'énergie"

Brandissant une pancarte où était écrit "Ne construisez pas un
nouveau Tchernobyl, économisez l'énergie", une dizaine de personnes
ont manifesté samedi dans le centre de Kiev contre le nucléaire.
"Nous craignons qu'ils ne nous disent de nouveau de nous accommoder
des risques inhérents au développement de l'énergie atomique", a
expliqué l'un des manifestants, Dmitri Khmara.



La centrale de Tchernobyl, dont un dernier réacteur continuait à
produire de l'électricité, a été fermée définitivement seulement en
décembre 2000. Mais avec son sarcophage fissuré qui recouvre
quelque 200 tonnes de magma radioactif composés de combustible
nucléaire, elle demeure une menace constante.



Ce magma "est hautement radioactif et nous faisons tout pour que
la pluie et la neige ne pénètrent pas à l'intérieur du sarcophage",
relevait vendredi le ministre ukrainien des Situations d'urgence
Volodymyr Chandra. Des travaux pour un nouveau sarcophage en acier
doivent débuter en octobre 2008 pour s'achever en 2012.



Au Bélarus, deux mille manifestants ont défilé samedi à Minsk pour
dénoncer la gestion sanitaire de la catastrophe. Ils ont aussi mis
en garde contre un projet de construction d'une première centrale
nucléaire dans le pays. En France, ils étaient des centaines de
militants antinucléaires.

Tchernobyl, une catastrophe européenne

Le 26 avril 1986, à 01H23 le réacteur numéro 4 de la centrale de
Tchernobyl, située dans le nord de l'Ukraine, près de la Russie et
du Bélarus, explosait, contaminant une bonne partie de l'Europe,
mais surtout ces trois pays, alors républiques de l'URSS.



Plus de 25'000 "liquidateurs", essentiellement Russes, Ukrainiens
et Bélarusses (dépêchés après l'explosion pour construire un
sarcophage autour du réacteur) sont décédés, selon des estimations
non-officielles. Un bilan de l'ONU en septembre 2005 avait estimé à
4000 le nombre de décès avérés ou à venir en Ukraine, au Bélarus et
en Russie par suite de cancers.



afp/ats/bri

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Manifestation à Genève

Quelque 300 manifestants portant des masques blancs frappés du logo nucléaire ont formé samedi une chaîne humaine autour de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les manifestants étaient disposés environ tous les six mètres sur un périmètre de trois kilomètres autour de l'organisation. Ils reprochent à celle-ci de ne jamais avoir publié de rapport indépendant sur la catastrophe.

Après avoir observé un quart d'heure de silence à la mémoire des victimes de Tchernobyl, les protestataires ont déposé leurs masques et des gerbes de fleurs devant le siège des Nations unies. Ils sont ensuite allés dans le centre de Genève.

Le Collectif pour l'indépendance de l'OMS accuse le lobby nucléaire d'avoir fait avaler aux Nations unies un bilan officiel "ridicule" de 4000 morts.

Le Collectif organise depuis un an une veille quotidienne devant l'OMS pour dénoncer un accord passé en 1959 entre l'OMS et l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).