Jouer à Pacman peut susciter toute la palette des émotions. De la peur, de la colère ou de la joie.
Dans cette étude genevoise, les participants doivent attraper des pièces, toucher des gentils monstres, ignorer les neutres et éviter les méchants pour obtenir des points et passer au niveau supérieur.
Pendant qu'ils jouent, les chercheurs mesurent leur activité cérébrale, leurs expressions faciales, ainsi que leurs données physiologiques. En observant et en comprenant les émotions, la voie est ouverte pour la recherche sur la dépression ou l'anxiété par exemple.
Plus d'immersion pour ressentir
La plupart des études sur le cerveau utilisent des photos ou des vidéos pour susciter des émotions. Le jeu vidéo est plus immersif, selon Patrik Vuilleumier, professeur au département des neurosciences fondamentales de l'Université de Genève.
"L'intérêt du jeu vidéo est de pouvoir induire des émotions plus directes pour le participant", a-t-il expliqué cette semaine dans La Matinale. "Les choses qui vont se passer dépendent de lui-même. Ses propres décisions vont déterminer ce qui se passe. Le fait d'être l'auteur de l'événement influence le type d'émotion que l'on peut ressentir."
Pour la suite de l'étude, l'équipe planche sur des jeux encore plus immersifs, avec notamment de la réalité virtuelle.
Pascal Wassmer