Un nouveau groupe de pression, nommé «modernes Fernsehen»
(télévision moderne) s'est présenté mardi devant les médias à
Berne.
Constitué de représentants de la branche audiovisuelle, des
associations faîtières de l'hôtellerie et de la restauration, il
soutient une motion déposée par la conseillère aux Etats Simonetta
Sommaruga (PS/BE).
Décryptage exigé
Le texte demande au Conseil fédéral que l'offre de base
numérique des câblo-opérateurs ne soit plus cryptée et puisse ainsi
être lue par tous les décodeurs disponibles sur le marché.
La motion exige également des opérateurs qu'ils offrent un mode de
connexion permettant de brancher les récepteurs de marques
différentes.
Les programmes numériques peuvent être actuellement lus par tous
les téléviseurs modernes. Les décodeurs numériques sont par
conséquent inutiles. Très compliqués à utiliser, ces appareils sont
de plus chers à la location et consomment beaucoup d'énergie,
critique le groupe d'intérêts.
Situation de monopole
«Modernes Fernsehen» compare cette situation de monopole à celle
vécue du temps des PTT et de ses téléphones. Il milite donc en
faveur «d'une transmission gratuite des émetteurs de droit public,
d'ores et déjà rémunérés dans le cadre de la redevance», précise-t
il.
Les câblo-opérateurs sont tenus de diffuser en analogique au moins
toutes les chaînes de la SSR, les programmes régionaux soumis à
concession ainsi que huit programmes étrangers (Arte, 3sat,
Euronews, TV5, ARD, ORF1, France 2 et RAI Uno). Toutefois, personne
ne force donc les clients à passer au numérique.
ats/sbo
Motion rejetée par le National
Validée par le Conseil des Etats, la motion de Simonetta Sommaruga a été refusée par la commission des télécommunications du National.
Le texte ne tient pas assez compte des différences entre télévision numérique et analogique et la législation actuelle assure déjà aux consommateurs la réception par le câble d'une offre de base de 25 chaînes, a estimé la commission.
La motion est en revanche soutenue par une pétition munie de près de 12'000 signatures lancée par la Fondation alémanique pour la protection des consommateurs SKS, que préside Simonetta Sommaruga.