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TV Premiere continue avec Kudelski

La firme vaudoise avait perdu 7 millions de francs en 2008.
Malgré le procès contre Kudelski, TV Premiere veut collaborer.
La chaîne de TV allemande Premiere continuera à utiliser les services de Kudelski pour le cryptage de ses programmes, a annoncé le groupe vaudois. De nouvelles cartes à puce seront utilisées pour contrer les hackers.

L'opérateur Premiere, basé à Munich, confirme qu'il continuera à
sécuriser ses revenus issus de la télévision payante par la
technologie Nagravision, écrit Kudelski dans un communiqué. Cette
coopération est confirmée par un nouveau contrat qui court jusqu'en
2012, d'une valeur globalement identique au précédent et
renouvelable jusqu'en 2015 par Premiere.

Selon les données de Kudelski, les ventes à Premiere
représentent moins de 2% du chiffre d'affaires du groupe également
actif dans les systèmes d'accès de personnes (stades, parkings et
autres). Il avait atteint 925,8 millions de francs, dont 573,4
millions pour les systèmes de cryptage pour TV numérique, où le
groupe vaudois est leader mondial. La nouvelle génération de cartes
à puces (smartcards) pour clients câblés sera introduite à partir
de mai prochain.

Kudelski en procès

Elle devrait se montrer "performante sur le plan de la
sécurité", selon le responsable des programmes et de la technologie
de Premiere, Hans Seger, cité dans le communiqué. En février,
Premiere, qui compte quelque 42'000 foyers abonnés en Allemagne et
en Autriche, estimait que le piratage des smartcards de Kudelski
lui avaient fait perdre 50'000 abonnements. Son exercice 2007
s'était soldé par une perte de 51,6 millions d'euros (83 millions
de francs) pour un chiffre d'affaires de 984,5 millions
d'euros.

Parallèlement, Premiere a annoncé mardi qu'elle s'était décidée
pour un système de codage de sa plate-forme satellitaire de la
firme américaine NDS qui appartient au magnat des médias
britannique Rupert Murdoch et dont le groupe News Corp détient plus
de 20% de Premiere.



ats/mej

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Les enjeux du procès de Kudelski

Kudelski et son client américain Echostar sont en procès avec NDS, principal concurrent du groupe vaudois, dans ce qui apparaît comme l'une des plus grosses affaires d'espionnage économique jugée aux Etats-Unis. Le diffuseur américain de programmes de TV payante par satellite réclame à NDS (News Corp) 1 milliard de dollars de dommages.

Propriété du milliardaire Charlie Ergen, Echostar accuse NDS d'avoir recruté des hackers pour casser les systèmes de cryptage et publier sur internet les codes de sécurité de Kudelski.

Leur diffusion aurait permis à des centaines de milliers de personnes d'accéder sans payer d'abonnement aux chaînes d'Echostar, qui dit avoir perdu des centaines de milliers de dollars. De son côté NDS clame son innocence.

L'action rebondit à la Bourse

L'action Kudelski, qui avait fortement pâti en début d'année suite au piratage des décodeurs de Premiere et d'éventuels dommages intérêts à verser à l'opérateur allemand, a rebondi mardi à la Bourse suisse après l'annonce du nouveau contrat qui les lie.

Peu après l'ouverture, le titre gagnait jusqu'à 6,1%, avant de se calmer. Vers 11h00, il dépassait encore de 3,8% son cours de clôture de la veille, à 14,55 francs, sur un marché SPI pratiquement stable.

Pour mémoire, l'action Kudelski se négociait encore à plus de 20 francs au début janvier, contre près de 35 francs il y a six mois et 50 francs il y a un an.