Pour établir cette projection, les scientifiques se sont basés sur un scénario avec un taux de reproduction du virus de 1,5 et un vaccin avec une efficacité de 90% injecté en deux temps. Ils supposent encore une immunité préexistante, "naturelle", de 10% dans la population.
Dans leur scénario, la campagne de vaccination vise en priorité les personnes à haut risque et le personnel médical. Seuls les adultes sont concernés.
Mesures sanitaires
Avec seulement 40% de couverture vaccinale, la transmission du virus pourrait être considérablement réduite, selon les chercheurs.
Ceux-ci sont partis de l'hypothèse que les personnes vulnérables se faisaient très largement vacciner: près de 60% des personnes comorbides et 90% du personnel de santé.
Dans la modélisation des scientifiques, tout est calibré sur le contexte actuel. Les autres instruments comme le masque, le dépistage ou l'isolement des cas infectés, sont également à prendre en compte.
Si la vaccination s'accompagne d'un assouplissement généralisé des autres mesures, alors il faudrait une couverture vaccinale beaucoup plus élevée pour arriver au même impact.
Limiter la pression
Avec 40% de personnes vaccinées, un retour à la vie normale n'est donc pas envisagé par les chercheurs. Si les infections veulent être réduites de 75%, les autres mesures sanitaires sont inévitables.
Mais une telle couverture vaccinale permettrait déjà de limiter la pression sur les hôpitaux et de réduire la mortalité. Elle offrirait une marge de manœuvre pour les décisions de politique sanitaire.
"C'est toujours un modèle, il y a des hypothèses derrière dont certaines ne sont pas tout à fait encore certaines. On s'attend effectivement à un effet important de la vaccination, mais il y a toutefois des claires différences dans les hypothèses par rapport à notre situation dans le canton de Vaud par exemple", a expliqué Valérie D’Acremont, infectiologue à UniSanté, dans Forum.
Alexandra Richard/gma