Des retards de plusieurs années se sont accumulés pour ce projet
technologique phare de l'UE.
Les Etats-Unis -inventeurs du système de navigation par satellite
GPS (Global Positionning System) conçu en 1986 par le Pentagone-
sortiront dans les mêmes temps une technologie améliorée toute
aussi avancée que celle des Européens. Reste que Galileo a franchi
jeudi une nouvelle étape industrielle sur sa rampe de lancement,
qui permet aux Européens de préciser leur calendrier.
Un réseau de 30 satellites
Un marché de 14 satellites a notamment été attribué au groupe
allemand OHB System AG pour 566 millions d'euros. Leur concurrent
allemand Astrium (groupe européen EADS) - qui s'est déjà vu confier
les 4 premiers satellites de la constellation dans une phase
initiale- sera toujours en lice pour le contrat suivant, concernant
probablement 8 satellites.
A terme, il s'agira de
construire un maximum de 30 satellites, plus deux de rechange. Les
dix premiers satellites seront lancés par groupes de deux à partir
de Kourou (Guyane française), grâce à des lanceurs russes Soyouz,
commercialisés par Arianespace pour près de 400 millions
d'euros.
Début 2014, les adeptes de la radionavigation par satellite
pourront enfin utiliser gratuitement le "service ouvert" de base de
Galileo. Cet avènement promet notamment une couverture améliorée.
Dans une ville comme Madrid, le taux de couverture des signaux,
parfois entravés par les bâtiments, atteint aujourd'hui 45% mais
montera à 95% avec Galileo, note un expert.
La précision des signaux pourra dans des conditions optimales
aller jusqu'au centimètre près (contre 1 à 10 mètres actuellement),
très utile pour les conducteurs d'automobiles, les agriculteurs,
voire les non voyants.
afp/cab
Aperçu des services de Galileo
Un service de "recherche et de sauvetage", pour venir en aide à des accidentés de la route ou des personnes égarées, sera également opérationnel début 2014 via Galileo.
Tout comme un système crypté à usage des gouvernements pour des opérations de sécurité, voire militaires.
Galileo permettra de savoir qu'un message de détresse a bien été reçu, ce qui n'est pas le cas actuellement avec le GPS.
Il aura l'avantage d'être civil, contrairement au système américain qui peut être interrompu pour des usages purement militaires.
En revanche, seront encore à l'essai en 2014 les services commerciaux plus spécialisés et le service "sauvetage de vie".
Ce dernier permettra de guider les avions en vol ou les bateaux dans les ports, et d'émettre un signal extrêmement rapide en cas de dysfonctionnements.