Dans son rapport, Swissmedic reconnaît 39 malformations ou retards psychiques provoqués par cet antiépileptique entre 1990 et 2018 et note que le dernier cas annoncé remonte à 2014. Selon l'étude, qui vient d'être publiée dans la revue "Swiss Medical Weekly", le nombre de cas est plus élevé et plusieurs d'entre eux dateraient de 2018.
"Nous avons toujours pensé que les chiffres de Swissmedic étaient sous-évalués", témoigne l'une des plaignantes Natascha Allenbach dans les colonnes du Matin Dimanche. Pour arriver à cette conclusion, ses auteurs se sont basés sur des données extraites des fichiers 2014-2018 de l’assurance privée Helsana, qui couvrent 15% de la patientèle en Suisse. Ils ont ensuite extrapolé les chiffres à l'ensemble du pays.
Prescrit, malgré les risques
Il en ressort notamment que, bien que les risques et les précautions à prendre aient été connus, 80 femmes enceintes ont quand même reçu du valproate de sodium (la substance active de la Dépakine), sur ordonnance jusqu'à leur accouchement entre 2014 et 2018.
Un porte-parole de Swissmedic indique ne pas avoir connaissance de cette nouvelle étude, mais il précise que les chiffres sont régulièrement mis à jour. Quatorze cas ont ainsi été annoncés depuis la publication du rapport et certains datent de 2017.
ats/vajo