Pour la vaccinologue Claire-Anne Siegrist, il faut compter six mois, le temps de réaction du système immunitaire, pour s'assurer de la sécurité d'un vaccin. D’ici là, la balance est la suivante: un risque inférieur à 1 sur 100’000 d’être victime d’un effet secondaire grave - comme pour tous les vaccins - versus l’intérêt de ne pas attraper le Covid-19.
"Il faut s'assurer que le bénéfice du vaccin est plus grand que le risque. Ce bénéfice est énorme pour les personnes qui sont en train d’être vaccinées maintenant et à qui il permettra d'éviter des semaines ou des mois d'hôpital, des complications voire des décès, mais il peut sembler trop grand pour la jeune personne en bonne santé qui a eu un Covid léger", analyse Claire-Anne Siegrist.
Le facteur temps
La cheffe du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) rappelle que chaque semaine qui passe permet d’engranger de nouvelles données, en Suisse et à l’étranger, et donc d’admettre ou d’écarter de nouveaux risques. "Et cela laisse le temps aux indécis de se décider, en attendant d’avoir le nombre de doses nécessaires", ajoute Claire-Anne Siegrist.
Caroline Stevan et l'équipe du Point J