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Le billet d'avion en papier est abandonné

Les billets d'avion pourraient bien renchérir rapidement.
400 millions de billets aériens sont émis chaque année.
Le billet d'avion en papier est définitivement enterré. L'Association internationale du transport aérien (IATA) avait fixé à ses 240 compagnies membres la date butoir du 1er juin pour passer au ticket électronique.

Les passagers y ont tout à gagner, estiment les compagnies
aériennes. Ils n'ont plus à craindre la perte de leur billet,
pourront modifier plus facilement les dates ou l'itinéraire de leur
vol et éviteront la queue grâce aux bornes en libre-service
permettant de s'enregistrer.

Accrocs possibles

Si l'IATA affirme être prête à atteindre l'objectif «zéro
papier», programmé dès 2004, l'entrée dans l'ère du tout numérique
ne devrait cependant pas se faire sans quelques accrocs, redoutent
les représentants des agents de voyage européens.



Outre un éventuel bug informatique dans les systèmes de
réservation, M. de Blust secrétaire général de l'Ectaa (qui
regroupe les associations d'agents de voyage de 29 pays européens
des) redoute des retards à l'allumage dans la mesure où «au moins
5% des compagnies aériennes n'ont pas encore basculé leur
système».

Voyagistes satisfaits

Les agences de voyage ne peuvent désormais plus émettre un
billet papier. Un billet traditionnel établi avant le 1er juin sera
accepté dans la limite de sa date de validité», a précisé un
porte-parole de l'IATA.



«Les agences de voyages auront temporairement un surcroît de
travail, mais une fois que le nouveau système sera rodé, cela va
simplifier leur vie», estime Jean-Pierre Mas, représentant du
Syndicat national des agences de voyages (Snav) en France.



Le voyagiste zurichois Kuoni «ne voit que des points positifs»
dans le passage à l'électronique : «il y aura moins de coûts, moins
de papier à acheter et plus de frais postaux», a estimé un
porte-parole.

Agences court-circuitées

Sur un plan commercial, la réforme devrait contribuer à
redistribuer les cartes dans le secteur très disputé de la vente de
billets secs (sans séjour), qui représente toujours une grande part
de l'activité des agences de voyages.



«Les passagers peuvent gérer eux-mêmes leurs billets sans avoir
besoin de passer par une agence de voyages pour leur émission»,
relève Didier Bréchemier, consultant du cabinet Roland Berger. Pour
lui, «internet devrait ainsi continuer à prendre des parts de
marché sur la distribution en agences».



ats/gt

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Afrique en retard

Fin février, 94% des adhérents de L'Association internationale du transport aérien avaient (IATA) déjà banni le papier de leur billetterie, fait valoir l'association aérienne.

L'Afrique était toutefois à la traîne avec 87% seulement de compagnies passées à l'électronique, contre 97% en Amérique du Nord et 95% en Europe.

Economies prévues

Selon les calculs de l'IATA, la disparition du papier permettra à ses membres d'économiser 3,13 milliards de francs par an.

Plus de 400 millions de billets aériens sont émis chaque année par les agences de voyages affiliées au système de distribution de l'IATA, et en avril, seuls 5% étaient en papier.

Un ticket électronique revient à un franc en moyenne, contre 10,5 francs pour le billet traditionnel.

Le gain sera aussi d'ordre écologique, la mesure se traduisant par la survie de 50'000 arbres par an, affirme l'association, dont les membres assurent 94% du trafic aérien international.