La sonde "Hope" est une fierté pour les Emirats, qui ont réussi une grande première pour le monde arabe. Le pays devient le cinquième au monde à réussir une mission à destination de la planète rouge.
"C'est la réalisation globale qui va faire parler d'un pays sur la scène internationale. Ce qu'ils mettent en avant, c'est le retour de la science arabe et en particulier de l'astronomie en se lançant dans l'exploration", explique Isabelle Sourbès-Verger, spécialiste en politiques spatiales.
Pas de lanceur
Près de 200 scientifiques émiratis ont assuré le succès d’un programme spatial lancé en 2014. Un voyage de 300 millions de kilomètres avec à sa tête la jeune ingénieure Sarah Al Amiri.
"Lorsque nous avons commencé à travailler sur cette mission, je vous aurais dit que c’était mission impossible. C'est remarquable à quel point tout peut changer en un peu plus de six ans, cela a ouvert un vaste champ de possibilités pour tout le monde aux Emirats et aussi, je l'espère vraiment, dans le monde arabe", a déclaré la présidente de l'Agence spatiale des Emirats arabes unis.
Dépourvus de lanceur, les Emirats arabes unis ont utilisé une fusée japonaise pour envoyer leur sonde vers Mars.
La Chine veut envoyer un robot
La Chine a elle aussi placé mercredi sa sonde "Tianwen-1" en orbite autour de Mars, près de sept mois après son lancement en juillet. Il s'agit d'une première pour le pays.
L'opération constitue une étape importante vers le principal objectif de cette mission: faire atterrir un robot téléguidé à roues sur la planète rouge d'ici trois ou quatre mois.
Quant à "Perseverance", le robot téléguidé de l'agence spatiale américaine (Nasa), il doit atterrir sur Mars la semaine prochaine.
Nicolas Rossé/gma
Sylvia Ekström: "On ne peut pas vivre sur Mars"
Selon l'astrophysicienne Sylvia Ekström, le rêve d'une vie humaine sur Mars ne se réalisera pas malgré ces explorations. "Mars n'est pas une planète habitable, on ne peut pas y vivre normalement. La planète n'a pas d'atmosphère respirable et elle est bombardée de rayonnements. On pourrait seulement y survivre", indique la spécialiste sur le plateau du 19h30.
Elle ne conteste toutefois pas l'importance de l'envoi de sondes pour les avancées scientifiques. "Il faut miser sur l'exploration robotique de Mars. La technologie nous permet d'avoir des explorations exceptionnelles sans devoir envoyer des gens", explique Sylvia Ekström.