L'énigmatique Stonehenge a probablement été construit à partir d'un site gallois
Cette nouvelle étude, qui doit être publiée dans la revue d'archéologie britannique Antiquity et qui fait l'objet d'un documentaire diffusé vendredi sur la BBC, montre, grâce à la datation des sédiments du sol et du charbon présent sur les lieux, que le cercle de pierres de Waun Mawn (dans le sud-ouest du Pays de Galles) a été érigé environ 400 ans avant un de ceux de Stonehenge.
Les chercheurs de l'University College London (UCL) estiment que les pierres bleues et grises - caractéristiques du Pays de Galles - de Stonehenge ont pu y être déplacées par ses constructeurs au fur et à mesure que leur communauté a migré en Angleterre.
Un cercle identique
Les scientifiques ont en effet remarqué qu'un cercle datant de 3000 ans avant J-C sur le site mégalithique, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, avait copié la structure de celui de Waun Mawn, présentant exactement le même diamètre (110 mètres) et le même alignement face au lever du soleil lors du solstice d'été.
Cette découverte expliquerait beaucoup de choses sur le site de Stonehenge, notamment pourquoi ses monolithes n'ont pas été érigés à proximité immédiate de leur carrière, comme la plupart des sites datant de la même époque.
Migrer en emportant les pierres
Waun Mawn, où il ne reste désormais que quatre monolithes, est l'un des plus anciens cercles de pierre du Royaume-Uni et le troisième plus grand du pays. La région environnante était une zone importante et densément peuplée jusqu'en 3000 avant J.-C., date à laquelle l'activité semble avoir brusquement cessé.
"C'est comme si (les habitants) avaient disparu. Peut-être que la plupart des gens ont migré, emportant leurs pierres - leurs identités ancestrales - avec eux", a déclaré le professeur Parker Pearson, de l'UCL.
Composé d'environ 80 pierres, le site mégalithique de Stonehenge a dû emprunter des roches à d'autres monuments que celui de Waun Mawn, estime le professeur: "Peut-être y a-t-il d'autres (monuments) à Preseli qui attendent d'être trouvés. Qui sait?"
>> Lire aussi : A Stonehenge, l'univers religieux du néolithique demeure énigmatique
afp/kkub