Les deux entreprises ont soumis vendredi au régulateur américain FDA des données qui "démontrent la stabilité du vaccin" quand il est stocké entre -25 et -15 degrés Celsius, soit la température de congélateurs médicaux courants.
Pour ce vaccin, l'un des trois utilisés dans l'Union européenne, le transport et stockage sont actuellement conditionnés au maintien de températures glaciales entre -80 et -60 degrés, nécessitant l'usage de contenants spécialisés, représentant le principal obstacle logistique dans la distribution du produit basé sur la technologie de l'ARN messager.
Gestion facilitée
Les nouvelles règles de stockage "pourraient faciliter la gestion de notre vaccin dans les pharmacies et permettre une plus grande flexibilité dans les centres de vaccination", a commenté Ugur Sahin, patron et co-fondateur de BioNTech, basé à Mayence en Allemagne.
Si la conservation à long terme (jusqu'à six mois) devra toujours se faire aux mêmes températures glaciales, BioNTech et Pfizer demandent à la FDA d'autoriser un stockage pendant deux semaines entre -15 et -25 degrés. Cette durée s'ajouterait à la possibilité de conserver le produit dans un réfrigérateur normal (entre +2 et +8 degrés) pendant cinq jours.
Autre vaccin basé sur la technologie de l'ARN messager, celui de Moderna peut déjà être conservé pendant six mois à -20 degrés et rester stable au réfrigérateur classique pendant 30 jours.
Nouvelles formules à l'étude
BioNTech et Pfizer travaillent également sur "de nouvelles formules qui pourraient rendre notre vaccin encore plus facile à transporter et utiliser", a ajouté Ugur Sahin.
Les deux laboratoires ont également annoncé jeudi le lancement d'une étude pour déterminer l'efficacité et la sécurité du vaccin sur des femmes enceintes en bonne santé, un groupe qui avait été exclu du premier grand essai clinique. BionTech et Pfizer prévoient aussi de lancer "dans les prochains mois" une étude sur des enfants de 5 à 11 ans.
afp/jpr