Le meilleur ami de l’homme participe déjà dans plusieurs pays à la lutte contre le virus. En effet, les brigades de chiens renifleurs sont déployées à l'arrivée des aéroports de Dubaï, Helsinki et de Nouvelle-Calédonie avec de bons résultats.
Les premières études évoquent en effet une efficacité de 90%, un taux proche des tests effectués en laboratoire. C'est ce chiffre que visent les chercheurs de l'Université de Genève, qui feront passer des tests en double aveugle à des animaux, dont l'odorat a été sensibilisé au coronavirus. Le protocole de cette étude doit encore être validé par la Commission genevoise d’éthique de la recherche sur l’être humain.
"Nous allons utiliser des échantillons de sueur que nous allons prélever en plaçant pendant dix minutes des compresses stériles sous les aisselles de personnes", décrit Manuel Schibler, infectiologue au HUG, mercredi dans La Matinale.
Et d'ajouter: "Nous allons faire sentir aux chiens des échantillons, confirmés positifs par un frottis nasopharyngé, avec une position à adopter et une récompense. Nous poursuivrons avec des négatifs. Nous allons ensuite alterner entre des négatifs et des positifs jusqu’à ce que la concordance soit optimale."
Armée suisse intéressée
Si l'odorat des chiens renifleurs s'avère aussi fiable qu'un test salivaire, son utilisation pourrait se généraliser en Suisse, notamment pour détecter des foyers d'infection dans les écoles, les EMS ou les grandes manifestations.
L'armée suisse, qui participe à cette étude, envisage de faire patrouiller ses toutous dans les rangs des écoles de recrue avec l'ambition de dépister facilement les personnes infectées, et ceci avant même l'apparition des premiers symptômes.
Sophie Iselin/vajo