Les médias, les activistes, les personnes publiques communiquent sur le changement climatique "soit avec un vocabulaire alarmiste, qui peut susciter la peur ou la culpabilité, soit avec trop d'espoir", constate Tobias Brosch, professeur en psychologie du développement durable à l'Université de Genève.
Dans les deux cas, ça peut dissuader la population d'agir: elle se sent impuissante ou elle se dit que tout va vers le mieux. Il prône donc l'entre-deux. "Ce qu'il faut faire, c'est trouver le juste milieu. Et notamment se baser sur les résultats de la psychologie des émotions pour mieux cibler les communications et le discours", avance-t-il.
Utiliser les émotions positives
Le professeur explique qu'il faut éviter de démoraliser les gens, mais plutôt utiliser la force des émotions positives: "Elles peuvent déclencher un type de cercle vertueux. Vous vous dites: 'ah, la prochaine fois que je fais ça, je vais me sentir bien', et vous allez le faire plus souvent. Je pense que ce serait une très bonne stratégie de réfléchir comment on peut augmenter les émotions positives que les gens ressentent quand ils montrent un comportement durable."
Dans les rues britanniques, par exemple, il y a des poubelles à mégots avec deux compartiments à choix. Par exemple: Barça ou Real Madrid. En jetant sa cigarette dans l'un d'entre eux, on vote pour "la meilleure équipe". C'est un geste ludique pour le climat.
Pauline Rappaz/vkiss