Un spray dans chaque narine et une immunité qui pourrait durer jusqu'à une année: voilà ce que propose le vaccin AdCovid testé actuellement par l'entreprise américaine Altimune, avec laquelle collabore Lonza.
Le procédé cible directement les cellules nasopharyngées, qui font office de porte d'entrée du virus dans le corps humain. Sans anticorps sanguins mais avec une immunité des muqueuses, il propose une logique totalement inversée par rapport aux vaccins classiques.
Etudes en cours
Plusieurs études cliniques sur cette méthode sont en cours à travers le monde, notamment à l'Institut Pasteur en France mais aussi aux Etats-Unis, en Chine ou en Inde.
Ce type de vaccin par voie nasale a déjà été développé contre la grippe. Il n'a pas été autorisé en Suisse, mais il est par contre utilisé aux Etats-Unis et au Canada. Ce qui indique que cela fonctionne pour les virus respiratoires.
AdCovid vient de débuter la phase 1 des essais cliniques, qui évolue la tolérance des patients et l'ampleur des effets indésirables. La phase suivante concerne les études d'efficacité.
Sophie Iselin/lan
La Confédération devait-elle en faire davantage pour s'assurer les vaccins de Lonza?
Une question échauffe encore certains esprits en Suisse: la Confédération a-t-elle manqué une occasion de s'adjuger, avec Lonza, sa propre ligne de production de vaccins pour la population?
Le reproche adressé par des élus PLR à Alain Berset à la suite de la publication d'un article dans le Tages Anzeiger jeudi reste en suspens: les explications du conseiller fédéral vendredi en conférence de presse n'ont pas complètement éteint les critiques.