En 2021, la Suisse compte près de 100'000 bateaux privés immatriculés qu'il faut nettoyer et soigner. Utilisé pour protéger la coque des salissures, l'antifouling, jugé toxique, est sous la loupe des autorités depuis des décennies.
Au début des années 2000, un biocide particulièrement nocif, appelé TBT, a par exemple été banni dans toute l'Europe. Aujourd'hui, s'ils restent nocifs surtout à cause des traces de zinc et de cuivre, les antifoulings, en empêchant les organismes de s'incruster, conservent leurs avantages.
Sébastien Wildi, associé-gérant du magasin Aqualook à Morges, explique: "Quand on accumule trop de choses contre la coque, on va aussi avoir une augmentation de la consommation de carburant. On est tous à la recherche de solutions qui ont le moins d'impact sur l'environnement."
Nettoyage grâce à des plateformes flottantes
Dans un tel contexte, la start-up Swiss Elementic tente actuellement d'implanter une machine suédoise sur les lacs suisses. Antonio Do Rego, son représentant en Suisse romande, explique: "C'est un nettoyage des bateaux par 'driving' et le lavage est automatique grâce à l'utilisation de l'eau du lac qui est mise sous haute pression et avec des brosses qui sont installées sur des plateformes flottantes."
En Suède, depuis l'interdiction des antifoulings, ce système s'est largement répandu. En adaptant la machine à l'aide d'un système de filtrage conçu en Suisse, la start-up a récemment reçu le feu vers de la Confédération.
L'entreprise mettra en place sa première machine sur le lac de Zurich ce mois-ci. D'ici dix ans, elle espère en installer une vingtaine dans notre pays. Pour cela, reste à convaincre, les ports, chantiers navals et communes.
Sujet TV: Thomas Epitaux Fallot
Adaptation web: aq