Le gouvernement entend proposer un système d’identification personnelle qui soit géré par l'Etat et développé en collaboration avec les cantons et les écoles polytechniques de Lausanne et Zurich. Telle est la piste à suivre pour le Département fédéral de justice et police, chargé par le gouvernement d'élaborer cette nouvelle solution d'ici la fin de l'année.
Si le Conseil fédéral veut avancer sur ce dossier, c'est qu'il estime que la nécessité de mettre en place une identité électronique n'est pas contestée, mais que la perspective d'une gestion confiée à des entreprises ou organismes privés a mené à un refus du projet dans les urnes en mars dernier.
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En remettant l'ouvrage sur le métier, il répond ainsi à plusieurs interventions parlementaires réclamant une "e-ID" gérée par l'Etat et digne de confiance. Les différentes possibilités techniques de réalisation et leurs coûts devront notamment être examinés. Un projet pourra ensuite être établi, et une nouvelle loi proposée dans une année.
Comprendre le refus de la population
Conseillère nationale Vert'libérale et directrice de Swico, l’association des entreprises du numérique, Judith Bellaïche se réjouit que le Conseil fédéral remette déjà l'ouvrage sur le métier. "Il faut croire qu'il y a pas mal de volonté de sa part", dit-elle.
Toutefois, elle s'étonne que le Conseil fédéral paraisse aussi certain de sa démarche, "alors qu'on ne sait pas encore exactement ce qui a poussé la population à un refus aussi radical". Selon elle, il faudrait d'abord consulter la population par voie de sondage avant de relancer un projet.
L'objectif du passeport électronique est d'implanter des données personnelles, telles que le nom ou la date de naissance, sur un téléphone portable, une carte à puce ou une clé USB.
Marie Giovanola/jop