Cette nouvelle disposition permettant à TikTok de collecter des visages ou des voix apparaissant sur des vidéos fait suite à une plainte d’une vingtaine d’utilisateurs de l’Illinois. Ils accusaient l’éditeur chinois de le faire de façon illégale pour procéder à du ciblage publicitaire.
Afin d'éviter de nouveaux procès, l'entreprise a décidé de changer sa politique de confidentialité. Pour ce faire, un accord lui ayant coûté 92 millions de dollars a été signé.
Mais pourquoi la plateforme veut-elle des données biométriques? Elle ne donne aucune raison convaincante, à part un besoin pour un certain nombre de fonctionnalités, comme les filtres de réalité augmentée ou pour des recommandations publicitaires.
Vide juridique aux Etats-Unis
Mais pour Sébastien Fanti, préposé valaisan à la protection des données, TikTok profite d'un vide juridique aux Etats-Unis pour réaliser une collecte massive de données à très brève échéance.
"Ils savent très bien que s'ils veulent un maximum de données, c'est maintenant ou jamais. Une fois que les Etats américains auront légiféré, ça sera plus compliqué. On bénéficie aux Etats-Unis d'un vide juridique pour créer une base de données extrêmement importante dont l'utilisation n'est pas encore claire."
L'utilisation de données biométriques s'inscrit dans une tendance générale, et ne concerne pas seulement TikTok. Plusieurs entreprises, européennes aussi, qui développent des produits en lien avec la biométrie, pourraient à l'avenir en faire également une norme.
Miruna Coca-Cozma/fgn