La biométrie est véritablement apparue dans nos vies avec l'usage de l'empreinte digitale sur nos téléphones portables, puis avec la reconnaissance de visage. "C'est surtout là que les personnes sont exposées à la reconnaissance biométrique", souligne Sébastien Marcel, directeur de l'équipe de sécurité biométrique et de la préservation de la vie privée à l'Institut de recherche Idiap à Martigny.
Souvent ces applications qui proposent des filtres sont peu chères, voire gratuites et servent d’aspirateurs à données
Il arrive toutefois que l'on soit confronté à la reconnaissance faciale sans en être tout à fait conscient avec, par exemple, l'utilisation de filtres sur certaines réseaux sociaux ou des applications dédiées sur nos téléphones. "Souvent ces applications qui proposent des filtres sont peu chères, voire gratuites et servent d'aspirateurs à données", explique Sébastien Marcel.
Et niveau surveillance?
Si vous pensez au modèle de surveillance chinois, il n'en est rien en Suisse. "La différence qu'il y a en Chine, c'est que l'Etat et les entreprises travaillent ensemble", relève Sébastien Marcel. "En Suisse, il n'y a pas aujourd'hui de caméras qui scannent la population et qui font automatiquement une recherche avec les banques de données policières", précise Sami Hafsi, chef de la police judiciaire neuchâteloise.
Gabriela Cabré et l'équipe du Point J