"Le sang menstruel a été identifié par nos très lointains et lointaines ancêtres comme ce pouvoir qu’ont seul les femmes de porter et mettre au monde des enfants", explique dans Le Point J Elise Thiebaut, journaliste et autrice de "Ceci est mon sang – Petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font" (Éditions La Découverte).
Au fil des siècles, on a systématiquement observé une confiscation des savoir développés par les femmes autour du cycle menstruel.
Selon elle, deux étapes ont mené au tabou du sang menstruel. "Premier épisode: les femmes elles-mêmes interdisent les relations sexuelles pendant les règles, une façon de contrôler la fécondité par la peur. Deuxième épisode : le sang menstruel est utilisé pour faire honte aux femmes, pour les exclure des lieux de pouvoir".
Mais quelles sont les conséquences de ces tabous, notamment en termes de santé publique?
Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J
Une parole qui se libère sur les réseaux sociaux
Si les règles féminines restent encore taboues aujourd’hui, on en parle cependant de plus en plus, notamment sur Instagram, où des pages de libération de la parole ont vu le jour.
Ainsi, le compte @regleselementaires lutte contre la précarité menstruelle. De son côté, @mes.regles.et.moi recueille des témoignages sur les règles pour casser le tabou. La page @cenestquedusang veut bousculer les clichés autour des règles et @smptamere parle du syndrome prémenstruel (SPM).