"Nous ne sommes pas de simples marionnettes", affirme Robert West, l'auteur principal de l'étude. Cette nouvelle étude montre que nous passons plus de temps à lire des articles qui correspondent à nos convictions ou consulter des sources qui confirment notre avis. L'idée d'une bulle de filtrage n'est pas nouvelle, mais elle a pu être vérifiée directement dans le comportement des personnes étudiées.
Polarisation politique, la faute d'internet?
Des chercheurs de l'EPFL ont cherché à comprendre dans quelle mesure internet participe à la polarisation politique. Ils ont observé les habitudes de consommation de l'actualité en ligne de milliers de personnes grâce aux historiques de navigation, aux mots-clés recherchés ou encore au temps passé sur un article. Jusqu'ici, c'était plutôt la production de contenus qui était analysée.
L'étude conclut que nous préférons lire ce qui correspond déjà à nos convictions. Elle a également permis aux scientifiques de démontrer que nous ne sommes pas uniquement manipulés par des liens biaisés, qui nous orientent selon notre consommation. Il s'agit aussi d'un choix personnel et conscient.
La prochaine étape serait une collaboration de différents domaines comme l'informatique ou la psychologie pour mieux combattre les contenus nuisibles, explique Robert West.
Alexandra Richard/aps