Ces observations menées par des chercheurs d'universités américaines et française ont permis de construire un modèle informatique pour mieux comprendre comment ces insectes réussissent à creuser des tunnels de plusieurs mètres de long qui tiennent pendant des décennies.
Les résultats de ces simulations, publiés cette semaine dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences, montrent qu’autour des tunnel creusés pas les fourmis les forces se répartissent en une sorte d’arche protectrice un peu plus large que la cavité.
Cela diminue la charge sur le tunnel et réduit le risque d'effondrement. Cette structure permet aussi aux insectes d'enlever plus facilement les grains de terre pour continuer à creuser.
Un sens inné de la physique du sol
Les fourmis ont tendance à progresser par segments rectilignes, en déplaçant uniquement les bons éléments, et en suivant des angles qui respectent certaines propriétés liées à la granularité du terrain - un peu comme si elles avaient un sens inné de la physique du sol.
Ces observations pourraient être exploitées pour améliorer nos propres techniques d'excavation, notamment lorsque l’on utilise des robots pour creuser.
Lucia Sillig/aps