Des vaccins nasaux en complément des vaccins classiques pour lutter contre le Covid
Huit équipes travaillent sur la piste du vaccin nasal à travers le monde, notamment à l'Institut Pasteur en France, à l'Université d'Oxford en Angleterre, mais aussi aux Etats-Unis, où l'entreprise Altimune collabore d'ailleurs avec le groupe Lonza .
L'idée consiste à agir directement sur les muqueuses du nez pour bloquer le plus rapidement possible la propagation du coronavirus. Et les premiers résultats chez les animaux sont encourageants.
A l'entrée du virus dans le corps
Jean Villard, responsable de l'unité d'Immunologie de la Transplantation aux HUG, détaille le processus mardi dans La Matinale: "Quand le virus infecte, il est bloqué par les anticorps qui se trouvent dans ces muqueuses, qui sont recouvertes d'un liquide, le mucus, qui bloque comme une colle ce à quoi on est confronté."
Et le spécialiste de conclure: "Pour tous les virus respiratoires, c'est très intéressant, car on est au coeur du problème, au coeur de la localisation d'entrée du virus."
Une élaboration compliquée
Ces anticorps présents dans les muqueuses sont d'ailleurs un peu différents de ceux que produit le corps lors d'une injection intramusculaire. Et c'est pourquoi ils pourraient intervenir en complément de la vaccination classique.
Ces vaccins par voie nasale sont d'ailleurs utilisés déjà aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne pour lutter contre la grippe et certaines pneumonies. Mais leur élaboration demeure compliquée et le principal défi pour les chercheurs reste de traverser la muqueuse du nez pour diffuser le produit dans l’organisme.
Sophie Iselin/boi