La mission baptisée Inspiration 4 marque une étape dans le tourisme spatial, selon Philippe Droneau. Il travaille à la Cité de l'Espace à Toulouse. "C'est la première fois que des non-professionnels se retrouvent seuls dans l’espace sans astronaute professionnel à bord et dans un véhicule complètement automatique".
C’est comme si l’équipage d’Inspiration 4 avait fait 600 allers-retours Paris Los Angeles
Si Elon Musk parle de "démocratisation de l'espace", pour Philippe Droneau il n'en est rien. "Ce n’est pas une démocratisation de l’espace. Les prix à payer sont sans commune mesure". Pour Inspiration 4, on peut estimer le prix d'un siège à 50 millions d'euros. Pour les vols de Jeff Bezos ou Richard Brandson, c'est un peu moins cher, mais tout de même 250'000 euros par vol.
Pour Philippe Droneau, le principal problème éthique réside dans l'impact que ces vols ont pour l'environnement. "C’est comme si l’équipage d’Inspiration 4 avait fait 600 allers-retours Paris Los Angeles".
Un souci que partage Chloé Carrière, étudiante à l'EPFL en management des technologies qui rêve de devenir astronaute. "On n’a pas encore de loi qui régule le spatial. On a uniquement un traité qui date des années 1960 avec quelques régulations, mais qui ne prennent pas en compte cet aspect privé et son impact pour l'environnement".
Gabriela Cabré et l'équipe du Point J