"On n’est pas médecin, on ne pose pas un diagnostic. L’hypnose ne guérit pas mais accompagne les émotions, que ce soit les émotions autour d’une phobie, d’une dépendance etc. Parfois, quand on a un problème, on se le reboucle dans la tête et on n’arrive pas sortir de ça. L’idée est de mettre un peu le cerveau sur off pour lui apprendre à penser les choses différemment et pouvoir travailler sur les émotions", explique Aurélie Janot, hypnologue en région parisienne et formatrice à l’Académie de Recherche et Connaissances en Hypnose Ericksonienne (A.R.C.H.E).
Avec l’hypnose, on manipule le mental pour que les liens puissent se faire différemment dans le cerveau
Pour cela, la personne doit entrer dans un état de conscience modifiée, encore appelé "transe ". "Cet état d’hypnose est plutôt naturel. Tout le monde le vit plusieurs fois par jour mais on ne sait pas qu’on le vit. Par exemple, quand vous êtes en voiture, en train de rêvasser, de penser à autre chose et d’un coup, vous vous dîtes: "Oh je suis déjà arrivée chez moi, je ne me souviens plus de comment j’ai fait la route." Votre corps est quelque part et toute votre attention est ailleurs", poursuit la spécialiste.
Et c’est justement cet ailleurs qui effraie parfois les gens, peu rassurés par les scènes d’hypnose dans les films, avec pendules, yeux fixes et femmes devenues marionnettes. "L’idée de manipulation existe. Un ostéopathe va manipuler le physique pour remettre le corps droit. Avec l’hypnose, on manipule le mental pour que les liens puissent se faire différemment dans le cerveau. Et heureusement que la personne garde le contrôle et son libre-arbitre. Une idée qu’elle ne veut pas, on ne pourra pas la faire rentrer", tranquillise l’hypnologue.
Et l’hypnose de spectacle alors? Comment des gens en arrivent-ils à faire la poule sur scène?
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Caroline Stevan et l'équipe du Point J