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Podcast - De quoi meurt-on en 2021?

L’année 2020 se démarque par son nombre record de décès. Beaucoup sont liés à la pandémie de Covid-19. Quelles sont les autres causes de décès? Comment la mortalité évolue-t-elle? Que dire des accidents?

Magali Barbieri, démographe à l’Institut national d’études démographiques à Paris et à l’Université de Berkeley, commence par faire une distinction entre pays pauvres et pays riches. "Dans les pays à faibles revenus, il existe une grande proportion de maladies infectieuses qui tuent notamment les enfants. Dans les pays riches, la mortalité se concentre dans des âges plus élevés, avec comme causes principales les cancers et les maladies cardiovasculaires."

En Suisse, on a des taux de mortalité par cancer du sein qui sont un peu plus élevés que dans les autres pays

Philippe Wanner, professeur de démographie à l’Université de Genève

Et en Suisse? Selon Philippe Wanner, professeur de démographie à l’Université de Genève, les causes de mortalité sont similaires à celles d’autres pays industrialisés, avec une particularité toutefois : "en Suisse, on a des taux de mortalité par cancer du sein qui sont un peu plus élevés que dans les autres pays."

>>Lire aussi: Le cancer du sein reste la première cause de mortalité parmi les femmes de 40 à 50 ans en Suisse

"Ce n’est pas le niveau de vie qui induit certaines causes de mortalité, mais les comportements individuels", souligne toutefois Magali Barbieri. L’alimentation traditionnelle des pays pauvres tend à suivre la manière de se nourrir des pays riches, ce qui entraîne notamment des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires. "Par exemple, le pays qui a le record de morts par diabète le plus élevé aujourd’hui est le Mexique, qui est un pays à moyen revenu", note la démographe.

>> Écouter l’épisode en entier :

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De quoi meurt-on en 2021? / Le Point J / 11 min. / le 1 novembre 2021

Caroline Stevan, Gabriela Cabré et l’équipe du Point J

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