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L'imagerie médicale révèle les secrets du pharaon égyptien Amenhotep 1er

Image du crâne d'Amenhotep 1er sous son masque funéraire. [AFP - Egyptian Ministery of Antiquities]
L'imagerie médicale révèle les secrets du pharaon égyptien Amenhotep 1er / Le Journal horaire / 23 sec. / le 28 décembre 2021
Des chercheurs égyptiens sont parvenus à découvrir les secrets d'une momie royale encore dans ses bandelettes grâce à l'imagerie médicale. Cette technologie a révélé de nouvelles techniques d'embaumement lancées avec Amenhotep Ier, plus de 1500 ans avant J.-C.

Ce pharaon était le fils d'Ahmès-Néfertari et d'Ahmosis Ier, fondateur de la XVIIIe dynastie (-1550 à -1292).

L'imagerie médicale a permis de montrer qu'il est le premier à avoir été momifié les bras en croix, mais aussi le dernier dont le cerveau n'a pas été retiré du crâne au moment de sa momification, explique mardi un communiqué du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.

Bandelettes préservées par les archéologues

Statues colossales d'Amenhotep 1er à Louxor, photographiées en avril 2002. [Reuters - STR New]
Statues colossales d'Amenhotep 1er à Louxor, photographiées en avril 2002. [Reuters - STR New]

La momie, découverte à Louxor en 1881, est la seule dont les bandelettes enroulant étroitement le corps n'ont jamais été déroulées par des archéologues, pour préserver son masque funéraire ainsi que les guirlandes de fleurs qui l'entourent telle une chevelure.

L'analyse par tomodensitométrie (le scanner des médecins radiologues) révèle en outre que ce pharaon, qui a mené plusieurs campagnes militaires au cours de ses 21 années de règne, est mort à 35 ans, apparemment ni de blessure ni de maladie.

Tomographie assistée par ordinateur

Ces recherches ont été menées par Sahar Saleem, professeure de radiologie à l'Université du Caire, et Zahi Hawass, figure incontournable mais parfois controversée de l'égyptologie. Ensemble, ils ont soumis la momie à une technique d'imagerie médicale en 3D très poussée, la tomographie assistée par ordinateur.

Grâce à cette même technique, Zahi Hawass et le spécialiste des momies allemand Albert Zink avaient résolu en 2012 un crime vieux de 3000 ans en découvrant la vérité sur la "conspiration du harem".

A grand renfort de rayons X et d'analyses ADN, ils avaient prouvé que Ramsès III avait eu la gorge tranchée au cours de cette conspiration ourdie par une co-épouse voulant installer son fils sur le trône en lieu et place du premier-né d'une de ses rivales.

afp/oang

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