La température moyenne a dépassé de 1,1 degré celle de la période préindustrielle (1850-1900), avec une marge d'erreur de plus ou moins 0,13 degré, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui compile les données de six grands organismes, dont l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA) ou encore du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT).
"Les sept années les plus chaudes ont toutes été enregistrées depuis 2015, les années 2016, 2019 et 2020 arrivant en tête du classement", souligne l'OMM dans un communiqué. En 2016, un important courant chaud, El Niño, avait contribué au record.
En 2021, son équivalent froid, le phénomène météorologique de la Niña, qui se produit tous les deux à sept ans, a pourtant fait temporairement baisser les températures, confirme l'OMM. Mais l'année a été plus chaude que les précédentes où ce phénomène avait été identifié, a fait remarquer son secrétaire général Petteri Taalas.
L'OMM confirme ainsi les observations du service européen Copernicus d'observation de la Terre, publiées récemment.
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Réchauffement aux conséquences catastrophiques
Et le réchauffement par décennie devrait continuer à augmenter. "Les autres tendances à long terme du changement climatique devraient se poursuivre en raison des niveaux records de gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère", ajoute encore l'organisation onusienne basée à Genève.
Les températures ne constituent qu'une composante du réchauffement climatique. Les concentrations de gaz à effet de serre, la taille de la banquise ou encore le niveau des mers et des océans donnent également des indications, précise l'agence.
En substance, "l'année 2021 restera dans les mémoires en raison d'un record de température de près de 50 degrés enregistré au Canada, soit une température comparable aux valeurs relevées dans le Sahara en Algérie", des "précipitations exceptionnelles et d'inondations meurtrières en Asie et en Europe" ainsi que des épisodes de sécheresse dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique du Sud", rappelle Petteri Taalas.
"Les effets du changement climatique et les aléas liés aux conditions météorologiques ont eu des conséquences catastrophiques sur des populations de tous les continents", résume-t-il.
Observation complète
L'OMM compile des millions de données d'observation météorologique et océanique, y compris satellitaires, avec d'autres valeurs modélisées pour pouvoir "estimer les températures à tout moment, partout dans le monde, même dans les régions où le réseau d'observation est peu dense, comme au voisinage des pôles".
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ats/jop