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Les restes d'une fusée SpaceX vont s'écraser sur la Lune en mars

Une fusée Falcon 9 de la compagnie SpaceX au décollage. [Orlando Sentinel/AP/Keystone - Red Huber]
Les restes d'une fusée SpaceX vont s'écraser sur la Lune en mars / Le Journal horaire / 37 sec. / le 29 janvier 2022
Cela n'était pas prévu, mais SpaceX débarquera finalement sur la Lune dès cette année. Le second étage d'une fusée Falcon 9, laissé à l'abandon dans l'espace depuis son lancement il y a sept ans, va s'écraser en mars sur la surface lunaire, selon des astronomes.

La fusée avait été utilisée en 2015 pour mettre en orbite un satellite d'observation du climat sur terre, le Deep Space Climate Observatory (DSCOVR). Depuis cette date, le second étage du vaisseau flottait dans le cosmos sur une orbite appelée "chaotique" par les mathématiciens, car difficilement prévisible, a expliqué mercredi l'astronome Bill Gray.

L'objet est passé assez près de la Lune au début janvier, ce qui a modifié son orbite. Il devrait ainsi s'écraser sur la face cachée de la Lune le 4 mars.

A plus de 9000 km/h

L'engin frappera la surface lunaire à plus de 9000 km/h. Le moment et le lieu précis pourraient encore changer de quelques minutes et kilomètres, en raison de l'effet difficilement prévisible sur ce cylindre creux de la lumière du Soleil, qui le pousse de façon notable.

"J'ai suivi des déchets spatiaux de ce type depuis environ 15 ans et c'est le premier impact lunaire non intentionnel" détecté, a souligné Bill Gray.

Selon l'astronome Jonathan McDowell, il est possible que des impacts similaires se soient produits par le passé, sans qu'on l'ait su. "Il y a au moins 50 objets laissés dans l'espace lointain dans les années 1960, 1970 et 1980, simplement abandonnés là, sans qu'on les suive", a-t-il expliqué.

Un cratère à étudier

En mars prochain, l'explosion de cet objet d'environ quatre tonnes ne sera pas visible depuis la Terre lorsqu'il se produira. Mais il devrait causer un cratère qui pourrait être observé par les scientifiques par la suite, notamment par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) de la NASA ou celle, indienne, baptisée Chandrayaan-2, afin d'en apprendre plus sur la géologie lunaire.

Qualifiant l'événement d'"opportunité de recherche exaltante", la NASA a déclaré jeudi qu'elle tenterait d'observer le cratère qui sera formé par les restes de la fusée.

ats/afp/lan

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Des précédents intentionnels

Des vaisseaux ont déjà été intentionnellement projetés sur la Lune à des fins scientifiques par le passé, comme durant les missions Apollo pour tester des sismomètres. En 2009, la NASA avait envoyé un deuxième étage de fusée s'écraser dans une région près du pôle Sud lunaire, afin d'étudier la présence d'eau.