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Les Gafam impliqués dans la guerre en Ukraine

Zoom - L’implication des GAFAM dans la guerre en Ukraine
Zoom - L’implication des GAFAM dans la guerre en Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 3 mars 2022
Google, Microsoft, Apple ou Facebook. Leur omniprésence dans notre quotidien les rend incontournables. Dans ce conflit, ces entreprises privées ne restent pas neutres.

"Tous ceux d'entre nous qui travaillent chez Microsoft suivent de près l'invasion tragique, illégale et injustifiée de l'Ukraine". Dès le début du conflit, le président de Microsoft, Brad Smith, prend position.

Dans un communiqué du 28 février, il explique que dès les premières heures de l'invasion, son centre spécialisé dans la cyberdéfense (MSTIC) est en état d'alerte maximal. Il se met en liaison avec la Maison Blanche.

Depuis, de l'aveu même de l'entreprise, Microsoft est en coordination constante et étroite avec le gouvernement ukrainien, l'OTAN et l'Union européenne. En jeu, également, la résistance de ses produits aux cyberattaques pouvant venir de Russie.

En lien avec les autorités

Google et Meta (Ex-Facebook) luttent eux pour empêcher les comptes de dirigeants ukrainiens de tomber, notamment entre les mains des pirates du groupe pro-russe Ghostwriter, dont les spécialités sont le vol de données, la falsification de documents et le piratage des comptes.

Apple a suspendu la vente de ses produits en Russie (iPhone, Mac, iPad), selon un porte-parole, tout comme son application de paiement.

"Nous continuerons d'évaluer la situation et sommes en communication avec les gouvernements concernés sur les mesures que nous prenons", indique Apple dans un communiqué.

Des fonctionnalités désactivées

Sur le terrain, certaines applications tiennent compte de la guerre. Google a temporairement désactivé des fonctionnalités de Google Maps en Ukraine, notamment sur le trafic routier et la fréquentation des lieux, un mouvement suivi également par l'application cartographique d'Apple.

L'objectif est de donner un minimum d'informations à l'armée russe. Les mouvements de troupes créent des embouteillages et livrent des indices sur les futures offensives.

Autre exemple, Instagram permet d'échanger des messages chiffrés de bout en bout en Ukraine et en Russie. Un dispositif qui assure la confidentialité des conversations entre deux personnes.

Traquer la désinformation

Il n'y pas que des initiatives privées. Ces sociétés doivent également appliquer les décisions des gouvernements. Officiellement, il leur est demandé de lutter contre la désinformation et d'appliquer les sanctions.

Facebook, Youtube, TikTok et Twitter ne diffusent plus les médias d'Etat russes RT et Sputnik en Europe, comme demandé par l'Union. Ailleurs, leur visibilité est réduite. Sur Facebook, par exemple, les publications qui renvoient vers des sites de médias russes contrôlés par l'État sont rétrogradées. Les comptes sont aussi marqués "média affilié à un État, Russie".

Et souvent, ces sites pro-russes ne peuvent plus monétiser leur compte avec de la publicité. C'est une des grandes critiques faites à ces géants technologiques: sous couvert de liberté d'expression, ils génèrent des revenus publicitaires grâce au trafic des comptes de désinformation.

Et les Russes?

La Russie, elle aussi, cadre les géants de la tech. Mais avec moins de succès. Un exemple: une loi impose désormais aux plate-formes de streaming de proposer des chaînes russes proches du pouvoir. Netflix a refusé.

Les autorités russes ont également ordonné à Facebook et Twitter d'arrêter le signalement de 4 médias contrôlés par l'Etat russe. Refus également. Avec pour conséquence un accès limité à ces réseaux sociaux pour la population.

Vendredi, le parlement (Douma) doit examiner un projet de loi. Il prévoit 15 ans de prison pour toute publication de "fake news" concernant les forces armées russes.

Pascal Wassmer

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EA Sports bannit la Russie de "FIFA 22"

Le géant américain des jeux vidéo Electronic Arts a annoncé mercredi qu'il allait retirer l'équipe nationale russe et tous les clubs russes de l'ultra populaire simulation de football "FIFA 22", et de ses déclinaisons en ligne et sur mobiles.

"EA Sports est solidaire du peuple ukrainien et, comme beaucoup d'autres voix du monde du football, appelle à la paix et à la fin de l'invasion de l'Ukraine", a écrit mercredi l'éditeur sur Twitter, un message rapidement "aimé" des milliers de fois par les internautes.

EA Sports se dit "en ligne avec la FIFA et l'UEFA", qui ont ordonné dès lundi l'exclusion de la Russie du Mondial-2022 au Qatar, mais aussi de toutes ses sélections et de tous ses clubs "jusqu'à nouvel ordre".

L'éditeur a lancé le processus de mise à jour sur tous ses produits "EA Sports FIFA", dont notamment "FIFA 2022", "FIFA Mobile" et "FIFA Online". Il "évalue aussi activement les changements à apporter dans d'autres domaines de (ses) jeux".

Le ministre ukrainien de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov, s'est adressé ces derniers jours à plusieurs grandes entreprises technologiques occidentales, dont des éditeurs de jeux vidéo, les incitant à prendre des mesures de bannissement des comptes russes et biélorusses de leurs services.

"En 2022, la technologie moderne est peut-être la meilleure réponse aux tanks, lanceurs de roquettes et missiles", a-t-il écrit dans une lettre ouverte aux éditeurs de jeux et plateformes d'e-sport.

afp