En 2016, Eugenia Kuyda, une ingénieure russe, est dévastée par la mort accidentelle de son meilleur ami. Cherchant à recréer sa présence, elle développe une application conversationnelle qui donne l’impression de chatter avec lui. Pour cela, elle récolte ses données et en tire une intelligence artificielle qui imite le ton du défunt.
Ce genre d’expériences n’intéresse pas que les particuliers. Microsoft, par exemple, travaille sur le développement d’un deadbot. En novembre dernier, le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPE) émet un rapport qui pose des questions éthiques relatives à l’essor de ces chatbots.
La mort est aussi une question éminemment religieuse. L’Ancien Testament, par exemple, contient des mises en garde: converser avec un mort équivaudrait à entretenir un lien impur.
Alors, ces robots représentent-ils un déni de la mort? Ou sont-ils une sorte d’album photo 2.0? Dans tous les cas, le CNPE invite l’industrie à prendre ses responsabilités.
RTSreligion/Anne-Julie Ruz