Le manque de sommeil altère le cerveau, le coeur et l'humeur. Et même si cela peut sembler moins évident, dormir trop n'est pas idéal non plus.
Dans cette étude, les personnes qui dormaient trop ou trop peu étaient plus lentes lors des tests cognitifs et arrivaient à se concentrer moins longtemps. Elles avaient aussi des symptômes d'anxiété et de dépression.
"Un sommeil peu récupérateur"
Une vaste étude menée à Lausanne, HypnoLaus, était arrivée aux mêmes observations. José Haba Rubio, neurologue au Centre du sommeil du CHUV, évoque une courbe en "U".
"Les personnes qui dorment trop peu ou celles qui dorment trop ont plus de risques. Le manque de sommeil stresse le corps. Et pour les personnes qui dorment trop, nous n'avons pas encore d'explication très claire. Peut-être qu’elles le font car leur sommeil n'est pas récupérateur. Dans ce cas, il faudrait chercher les maladies qui peuvent expliquer ce comportement", explique-t-il mardi dans La Matinale.
Signal d'une possible pathologie
Même si le sommeil évolue avec l'âge, l'étude lausannoise avait aussi pu montrer que le vieillissement n'est pas la cause en soi du mauvais sommeil.
"Si on exclut de ces analyses les sujets qui ont une maladie du sommeil, il n'y a finalement pas de raison d'avoir un mauvais sommeil avec l'âge. Donc même si le sommeil devient plus fragile, ce n'est pas une fatalité de mal dormir. Si vraiment, avec l'âge, on se sent fatigué pendant la journée, il faut sans doute consulter. Il y a probablement une maladie derrière qu'on peut traiter pour améliorer la qualité du sommeil", indique José Haba Rubio.
Les sept heures suggérées par cette nouvelle étude sino-américaine sont une sorte d'indicateur. Dormir beaucoup plus ou beaucoup moins serait le signal d'une possible pathologie.
Alexandra Richard/gma